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TOUTES LES RAISONS DE CROIRE
Miracles eucharistiques
n°405

Sienne (Italie, Toscane)

Août 1730

Les hosties volées de Sienne : « Il y a la Présence »

Le 14 août 1730, des voleurs dérobent un tabernacle en argent contenant trois cent cinquante et une hosties consacrées dans la basilique Saint-François de Sienne (Italie, Toscane). Trois jours plus tard, un sacristain aperçoit une lumière extraordinaire à l’intérieur d’un tronc d’église. En présence de l’archevêque de la ville et de plusieurs personnalités, on y retrouve toutes les hosties volées. Jusqu’à ce jour, celles-ci sont dans un parfait état de conservation. Les analyses scientifiques successives n’expliquent pas le prodige.

© Shutterstock/AtlasStudio.
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Les raisons d'y croire :

  • Selon les lois naturelles, une hostie fabriquée selon un procédé habituel et conservé dans des conditions favorables peut subsister sans détérioration trente-six mois tout au plus, mais pas deux cent quatre-vingt-quatorze ans, comme l’attestent la douzaine de reconnaissances officielles effectuées entre le 14 avril 1780 et le 23 septembre 1950.
  • À partir de 1780, les hosties miraculeuses sont confiées à la garde de divers religieux, qui les examinent régulièrement, sans jamais être distribuées aux fidèles pour la communion. Le 9 février 1789, Mgr Borghèse décide de les placer dans un nouveau ciboire d’argent et de cristal qu’il scelle de sa propre main.
  • En 1789, on fait un examen servant à étudier l’évolution des hosties miraculeuses. On enferme deux d’entre elles dans une boîte en métal scellée, à côté de deux hosties non consacrées. On ouvre la boîte dix ans plus tard : soixante-neuf ans après les faits, les deux premières sont parfaitement blanches, fraîches, sans altération, tandis que les deux autres (les non consacrées) sont tombées en poussière. L’expérience est renouvelée en 1815 et en 1854. Les résultats sont les mêmes.
  • En 1914, une analyse chimique, bromatologique (étude de la composition et de la conservation des aliments) et pharmacologique isole un phénomène inexplicable : le couvercle de cristal du ciboire contenant les hosties n’est pas totalement hermétique. De l’air s’infiltre donc à l’intérieur, comme le montrent les minuscules tâches de pourriture retrouvées à l’intérieur du couvercle. Mais les hosties de 1730, elles, sont en parfait état.
  • Ces hosties ont pourtant une composition classique : elles sont faites d’une farine de froment tout à fait normale et contiennent de l’amidon.
  • Lors de la reconnaissance de 1914, six personnes sont autorisées à communier. Toutes expliquent que les hosties ont conservé leur saveur, cent quatre-vingt-quatre ans après l’événement.
  • Cette année-là, le professeur de chimie Siro Grimaldi, qui participe aux analyses mentionnées ci-dessus, déclare à la presse : « Les lois de la nature sont ici inversées : c’est sur le cristal que résident les moisissures, tandis que le pain azyme leur devient réfractaire. » Avant d’ajouter : « La farine de blé est le meilleur terrain de culture des micro-organismes, des parasites animaux et végétaux, de la fermentation lactique et putride. Les hosties de Sienne sont donc en parfait état de conservation contre toute loi physique et chimique. »

  • Enrico Medi (1911 – 1974), physicien, dont la cause de béatification est en cours, s’est exprimé sur ce prodige : « Cette intervention directe de Dieu est le miracle qui témoigne, depuis des siècles, de la présence réelle du Christ dans le sacrement eucharistique. »

  • Les témoins présents lors de chacune de ces reconnaissances sont tous des personnalités au-dessus de tous soupçons, d’une grande valeur morale : outre Mgr Alexandre Zondari, archevêque de Sienne, on note la participation attestée du général des Frères mineurs conventuels (14 avril 1780), tous les supérieurs de la province franciscaine lors des cinq reconnaissances suivantes (1781, 1782, 1784, 1786 et 1787), Mgr Tibère Borghèse, nouvel archevêque de Sienne (le 9 février 1789), mais aussi plusieurs scientifiques, chimistes et médecins (1914)…
  • L’Église catholique a pour principe de ne jamais se prononcer au sujet de faits considérés comme inexpliqués, avant que toutes les causes naturelles possibles aient été déclarées inopérantes. Or, à son niveau hiérarchique le plus élevé, l’Église porte un regard très positif depuis le XVIIIe siècle, comme l’atteste la déclaration en 1930 du pape Benoît XV, qui parle de « prodige extraordinaire », ou celle de saint Jean-Paul II, qui, le 14 septembre 1980, à l’occasion de son voyage à Sienne, a dit : « Il y a la Présence ! »

  • Le 5 août 1951, les hosties sont à nouveau la proie de malfaiteurs qui, souhaitant les abîmer définitivement, les laissent éparpillées par terre. Toujours intactes lorsqu’elles sont rassemblées, les hosties sont placées dans un nouvel ostensoir servant aux processions.
  • Actuellement, les hosties miraculeuses sont toujours gardées dans l’église Saint-François de Sienne : dans la chapelle Piccolomini en été et dans la chapelle Martinozzi les mois d’hiver.
  • Les fruits spirituels depuis 1730 sont innombrables et très diversifiés : conversions d’athées, vocations sacerdotales et contemplatives, engagements caritatifs... Une journée d’adoration eucharistique a lieu le 17 de chaque mois en souvenir de la découverte du 17 août 1730.

Synthèse :

Le 14 août 1730, des voleurs s’introduisent dans la basilique Saint-François de Sienne, où ils s’emparent du ciboire contenant trois cent cinquante et une hosties consacrées. Trois jours plus tard, celles-ci sont retrouvées par un sacristain de l’église Sainte-Marie de Provenzano, après que ce dernier a aperçu une vive lumière émanant de la fente d’un tronc destiné aux offrandes pour les messes pour les défunts.

Tous les Siennois, clercs comme laïcs, accourent pour fêter la découverte. Les hosties sont rapportées en procession solennelle dans l’église Saint-François. Quelques-unes de ces hosties sont distribuées durant les messes qui suivent. Mais comme le nombre des fidèles vénérant ces hosties miraculeuses ne cesse d’augmenter, le supérieur général des Franciscains ordonne bientôt de garder dans un nouveau ciboire les deux cent trente hosties restantes sans jamais plus les distribuer.

Une douzaine de reconnaissances officielles, en présence de l’archevêque de Sienne, de scientifiques de haut niveau, de responsables politiques et d’hommes de loi, ont été réalisées entre le 14 avril 1780 et le 23 septembre 1950. Chacune atteste du parfait état de conservation des hosties : leur blancheur, leur saveur et l’absence de toute trace de pourriture à leur surface témoignent d’un phénomène prodigieux, inexplicable depuis près de trois siècles.

En 1922, l’Église organise à Sienne un congrès eucharistique auquel prennent part d’importantes personnalités civiles et religieuses. À cette occasion, on met les hosties miraculeuses dans un tube en cristal, lui-même inséré dans un nouvel ostensoir de style gothique fabriqué pour l’occasion. En 1930, un second congrès eucharistique, présidé par le cardinal Lépicier, s’est tenu dans la ville. Les fidèles y sont venus encore plus nombreux que huit ans auparavant.

Au moins deux papes (Benoît XV et saint Jean-Paul II), des cardinaux en nombre et des centaines d’évêques sont venus à Sienne pour se recueillir à côté des hosties miraculeuses.

Patrick Sbalchiero, membre de l’Observatoire international des apparitions et des phénomènes mystiques.


Au-delà des raisons d'y croire :

Le soin, la fidélité, les manifestations publiques de piété et la vigueur du pèlerinage siennois témoignent de l’attachement des responsables ecclésiastiques et des croyants au miracle de 1730. De nombreuses cérémonies sont organisées par le clergé et les autorités locales.


Aller plus loin :

Jean-Marie Mathiot, Miracles, signes et prodiges eucharistiques, du début du christianisme à nos jours, Hauteville, Éditions du Parvis, 2018 (3e édition), p. 221-224.


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