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Corps conservés des saints
n°396

Italie

1877 - 1908

Don Gaspare Goggi, une « graine de saint »

Gaspare Goggi naît à Pozzolo Formigaro (Italie) en 1877 dans une famille d’agriculteurs qui l’élève dans la foi catholique. Sa piété ne fait que grandir et il ressent vite l’appel à se donner entièrement au Seigneur. Il a quinze ans lorsqu’il rencontra don Luigi Orione, avec qui il se lie d’amitié. Gaspare fait des études brillantes à Gênes, puis à Turin, pour être enfin ordonné prêtre en 1903. Un affaiblissement psychophysique rapide met fin à son apostolat : le 4 août 1908, il meurt subitement, à trente et un ans, à l’hôpital psychiatrique d’Alexandrie (Piémont, Italie).

© Shutterstock/Pixel-Shot
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Les raisons d'y croire :

  • Gaspare Goggi montre très tôt des dispositions à la sainteté. Dès sa jeunesse, il pratique avec ardeur le chapelet et montre une grande dévotion pour le sacrement de l’Eucharistie. Une fois prêtre, ses paroissiens témoignent qu’il est un modèle de générosité, de disponibilité et de recueillement. Son éducation, faite de valeurs chrétiennes, y a forcément contribué, mais un tel zèle dans la foi et une telle ferveur apostolique sont des grâces reçues du Ciel.
  • Gaspare obtient son diplôme avec mention en littérature et en philosophie. Sa thèse fait sensation : Innocent II et les hérétiques du sud de la France. L’hypothèse soutenue et documentée par Goggi, est que « l’Église défend le dépôt de la doctrine contre les hérésies avec la splendeur de la vertu des saints ».

  • En 1904, il est recteur de l’église Sainte-Anne-des-Palefreniers, au Vatican. À l’époque, cette église n’est pas une paroisse, mais, grâce à lui, elle devient un lieu de rassemblement pour une communauté active de prière. Aussi bien les pauvres que les grands de ce monde s’accordent à dire que cet homme est un saint, « un véritable serviteur de Dieu ».
  • Fin 1907, la santé du père Goggi se détériore gravement. Sourd à son affaiblissement, sa condition de prêtre semblant l’emporter sur sa maladie, il poursuit ses engagements aussi loin qu’il le peut physiquement, au-delà de toute résistance humaine, à tel point que d’autres lui viennent en aide pour bouger lorsque sa mobilité est trop réduite. Cette persévérance au détriment de sa santé montre l’importance que revêt sa mission d’apostolat pour le Christ.
  • Fin juillet 1908, sachant qu’il va mourir, don Goggi se rend lui-même à l’hôpital et retire ses habits religieux dans une attitude exemplaire, s’en remettant à la volonté du Père. Il meurt effectivement six jours plus tard.
  • Après la mort de son ami, don Orione témoigne à plusieurs reprises autour de lui : « Si vous voulez obtenir des grâces, priez le père Goggi. Je ne me suis jamais recommandé à lui sans obtenir ce que j’avais demandé. » De fait, nombreuses sont les personnes qui se rendent sur la tombe de Gaspare Goggi dans le sanctuaire de Madonna della Guardia, à Tortona, tandis que la cause de sa béatification suit son cours auprès du Dicastère pour la cause des saints.

  • Sans raison apparente, le corps de Gaspare Goggi est retrouvé parfaitement intact en 1925 et en 1960 (respectivement dix-sept et cinquante-deux ans après sa mort).

Synthèse :

Gaspare Goggi naît à Pozzolo Formigaro, dans la province d’Alexandrie (Piémont italien), le 6 janvier 1877. Issu d’une famille d’agriculteurs aisés, il est élevé dès son plus jeune âge dans la prière, la générosité, l’honnêteté, l’amour de Dieu, du prochain et de l’Église. Très jeune, à quinze ans, il rencontre à Tortona le père Luigi Orione, qui le prend sous son aile, détectant en lui une grande finesse d’esprit et une « graine de saint ». Luigi Orione, qui sera canonisé en 2004, est le fondateur de la Petite Œuvre de la Divine Providence, une congrégation de droit diocésain. Ce dernier pousse Gaspare à entreprendre de longues études : « D’abord professeur, ensuite prêtre ! »

D’une intelligence vive, Goggi poursuit ses études universitaires à Turin en littérature et en philosophie, tout en coordonnant une petite école fondée par le père Orione, accueillant des enfants pauvres et abandonnés. Le 6 septembre 1903, il répond enfin à sa vocation et est ordonné prêtre au sein de la Petite Œuvre de la Divine Providence, approuvée quelques mois plus tôt par les autorités ecclésiastiques. Pendant un an, il est enseignant et éducateur à Sanremo et Turin où il assume avec brio des tâches délicates et importantes.

À partir de 1904, il est recteur de l’église Sant’Anna dei Palafrenieri (Sainte-Anne-des-Palefreniers), au Vatican. « Ce lieu qui est le nôtre, écrit-il à don Orione le 27 août 1904, a la chance de se trouver sous le regard du pape. » En effet, le pape Pie X voit l’église depuis son appartement et entend les cloches. Il est accueilli avec une grande admiration à Sainte-Anne. Ceux qui le connaissent disent de lui qu’il est saint en constatant sa dévotion, son recueillement, sa patience et sa générosité. Il s’investit dans le ministère sacerdotal : prêtre zélé, recueilli et érudit au sujet de l’Écriture, confesseur, prudent et avisé. Il veille également à la formation d’un groupe de clercs en étude dans les universités romaines. De nombreuses personnes ayant besoin d’aide viennent le voir, y compris de hautes personnalités ecclésiastiques. Les pauvres trouvent en lui un père qui ne refuse jamais, non seulement une aide matérielle, mais aussi des paroles de réconfort. D’innombrables amitiés se nouent à Rome, tant parmi les gens simples du quartier qu’avec des personnalités politiques et ecclésiastiques.

En mai 1907, il est covisiteur des séminaires de Sicile avec le cardinal Carlo Perosi. Il est également proposé comme candidat à l’épiscopat. Cependant, souffrant d’une anémie persistante depuis sa jeunesse, il est très affaibli et est contraint d’interrompre son apostolat. Cette condition entraîne des lésions neurologiques irréversibles. Il entre alors à l’hôpital pour y être admis, s’agenouille simplement, ôte sa soutane et la donne silencieusement au père Orione. Il décède dans les six jours qui suivent, à l’âge de trente et un ans, le 4 août 1908.

Don Orione préside la messe de funérailles et ne peut s’empêcher de fondre en larmes au moment du Fiat voluntas tua. Il dit de lui : « Il est mort consumé par trop de labeurs. Véritable serviteur de Dieu, il aimait beaucoup la Vierge et le pape. » Gaspare Goggi est enterré dans la crypte du sanctuaire de Notre-Dame-de-la-Garde, à Tortona, où don Orione le rejoindra en 1940. La Congrégation pour la cause des saints a commencé l’étude sérieuse de sa cause en 2021 et a rendu un avis favorable.

Camille Mino di Ca, récemment baptisée, s’est convertie à cinquante ans. Passionnée par les récits de conversion et les vies de saints, elle rédige pour Hozana et d’autres supports. Elle pratique l’écriture sous différentes formes, y compris la biographie, le théâtre, la poésie et la chanson.


Aller plus loin :

Aucun ouvrage n’a encore été publié en français sur Gaspare Goggi. Les sources sur sa vie sont en italien.


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