Tête-à-tête avec Jésus

Synthèse :

Je m’appelle Raymond Nader et je suis libanais. J’ai fait l’École supérieure d’ingénieurs de Beyrouth, où je me suis spécialisé dans le génie électromécanique. Pendant dix ans, j’ai pris l’habitude d’aller presque tous les jours à l’ermitage Saint-Charbel,qui se trouve à environ 1 300 mètres d’altitude.

Le 10 novembre 1994, je suis arrivé au sanctuaire comme à mon habitude, un peu avant 22 h 30. Ce soir-là, il faisait très froid. La nuit était sombre. J’avais pris avec moi cinq bougies, que j’ai disposées en forme de croix et que j’ai allumées. Je me suis mis à genoux et j’ai commencé à lire l’Évangile. Alors que je priais, j’ai commencé à sentir comme une sorte de brise tiède. Le vent léger est devenu chaud, a commencé à m’envelopper et à me réchauffer. J’étais très surpris par cet air chaud ; je me demandais d’où venait cette chaleur. Tandis que je m’interrogeais, le vent devenait de plus en plus fort et de plus en plus chaud. J’ai commencé à regarder autour de moi : les arbres s’agitaient et leurs feuilles s’envolaient. L’air était devenu si chaud que j’ai retiré mon pull et ma chemise et je me suis retrouvé en T-shirt. Oui : en T-shirt en plein hiver. J’ai essayé de comprendre rationnellement ce qui était en train de se passer d’un point de vue météorologique. Est-ce que ce pourrait être dû à un changement de pression atmosphérique ou à un dérèglement climatique ?... Je n’arrivais pas à trouver une raison scientifique à ce qui se produisait autour de moi. Puis j’ai regardé les bougies qui étaient allumées devant moi et je me suis aperçu que leurs flammes étaient statiques : elles ne vacillaient pas, malgré le vent violent. Là, j’ai pensé que je devais être en pleine hallucination : peut-être avais-je de la fièvre... Je me suis décidé à mettre ma main dans la flamme des bougies. « Je saurai vite si ce sont de vraies flammes et si je suis éveillé, ou pas. » C’est à ce moment-là que tout a basculé.

Alors que je tendais la main, je me suis senti comme transporté dans un autre monde. Je ne sentais plus mon corps, ni le monde extérieur. Je n’aurais même pas su dire si j’étais à genoux, debout ou allongé, s’il faisait froid ou chaud… En fait, je ne sentais plus rien, c’était le calme absolu, alors que, quelques secondes auparavant, j’entendais le vent, les feuilles, des chiens aboyer au loin… Tous ces bruits de la nuit avaient cessé d’un coup. Un tel calme, un tel silence, ça n’existe pas. J’ai été plongé dans une immense lumière, que j’aurais d’ailleurs du mal à décrire. C’était comme si je m’étais retrouvé plongé dans le soleil lui-même. C’était une lumière très puissante, mais qui ne me brûlait pas et ne m’éblouissait pas. Puis j’ai senti une présence très forte. Une personne était là avec moi, mais je ne la voyais pas, juste la lumière.

J’ai à nouveau pensé que j’étais en train de rêver. Mais la personne m’a répondu : « Non, tu n’es pas en train de rêver. » C’était très étrange, parce que la communication se faisait « sans paroles ». Ce n’était ni de l’arabe, ni de l’anglais, ni du français, ni aucune autre langue : c’était une communication sans voix, sans paroles, et pourtant parfaitement compréhensible. J’étais tellement surpris que je me suis répété en moi-même : « Je ne suis pas éveillé, je ne peux pas être conscient, tout cela n’est pas possible. » Mais lui, alors, m’a répété, toujours avec cette étrange manière de communiquer, si agréable parce qu’elle touche le cœur directement : « Si, tu es tout à fait conscient et tu n’as jamais été aussi conscient et éveillé que maintenant. » J’ai demandé : « Mais qui es-tu ? » Alors, la présence de cette personne a commencé à m’envelopper. Ça m’a envahi. J’ai senti un bonheur indescriptible, une paiximmense, une tendresse, une douceur, une affection, un amour, une puissance. Tout ça à la fois, mélangé. Plus tard, j’ai compris qu’il s’agissait en vérité du Seigneur Jésus-Christ. Mais, à vrai dire, à ce moment-là, j’étais dans un tel état de plénitude que je ne me préoccupais pas de savoir le nom de cette personne : sa présence me suffisait. Mon seul désir était de rester dans cet état, de rester avec cette présence, dans cette communion surnaturelle. Je voulais que cet instant ne s’arrête jamais. Lui, sachant ce qui se passait dans le fond de mon cœur, m’a rassuré : « Je suis présent en tout lieu et en tout temps. »

Tout d’un coup, je me suis retrouvé comme avant : la lumière avait disparu, j’étais dans le froid, dans la nuit noire. J’ai regardé autour de moi et j’ai vu que les bougies avaient presque toutes totalement fondu. J’étais surpris parce que, d’après ma perception, j’avais à peine commencé à prier et les bougies étaient neuves de ce soir. J’ai regardé ma montre : il était 3 h 35 du matin. Cela faisait donc déjà quatre heures que j’étais arrivé. Ces minutes avaient filé sans que je m’en rende compte… Il fallait que je rentre chez moi. J’ai commencé à ramasser mes affaires et je me suis dirigé vers le couvent pour reprendre ma voiture. En marchant, j’étais si heureux : je bouillonnais littéralement de bonheur, intérieurement. La joie me submergeait et je n’arrêtais pas de penser et de réfléchir à ce qui venait de m’arriver. Mais, parallèlement à cela, je sentais comme une légère pression sur mon bras gauche, accompagnée d’une chaleur diffuse. Je n’y prêtais pas vraiment attention, parce que j’étais complètement absorbé par ce que je venais de vivre. Mais, petit à petit, la manche de ma chemise a commencé à coller à mon bras et à s’humidifier. En arrivant à la voiture, j’ai allumé la lumière et j’ai retiré mon pull pour regarder ce qui se passait. Ce que j’ai vu à ce moment-là est incompréhensible : j’ai vu comme une main gravée sur mon bras, avec les cinq doigts bien visibles. À cet endroit, ma peau exsudait ce que je pense être du sang et de l’eau. Les liquides avaient coulé le long de mon bras. Une main s’était littéralement imprimée sur ma peau, de façon complètement surnaturelle. Ce n’était pas une blessure, ni vraiment une brûlure ; lorsque je la touchais, cela ne me faisait pas mal.

J’ai démarré ma voiture et je suis rentré chez moi avec la conviction que cette nuit était décisive pour moi. À la maison, j’ai montré mon bras à mon épouse, sans mot dire. Elle voyait, elle aussi, la marque et reconnaissait, elle aussi, une main, sans que je n’eusse rien dit. J’étais rassuré : je n’étais pas en train d’halluciner. Ma femme a voulu nettoyer mon bras et le désinfecter, car le sang coulait encore abondamment.

Mon épouse m’a conseillé de confier à l’Église ce que j’avais vécu et de prendre conseil. C’est ce que j’ai fait : je suis allé voir l’évêque de Beyrouth et je lui ai montré la trace des doigts sur mon bras gauche. Sidéré, il m’a simplement dit : « Mon fils, continue à prier. C’est sûr que le Seigneur Dieu veut te dire quelque chose. Moi, je ne sais pas ce qu’il veut te dire, mais continue à prier et il va certainement te le révéler. » Le lendemain, je me suis rendu à Annaya pour rencontrer le supérieur du couvent où a vécu saint Charbel. À lui aussi, j’ai montré les traces sur mon bras. Il a souri ; lui n’était pas surpris, car il côtoie régulièrement les miracles que saint Charbel obtient. Il m’a expliqué qu’il fallait suivre la procédure de l’Église, c’est-à-dire commencer par consulter un médecin, puis procéder à une expertise psychiatrique et à un exorcisme. « À partir de ces résultats, on pourra suivre ton expérience spirituelle pas à pas pour discerner ce que Dieu veut de toi. Si ce qu’il s’est passé vient de Dieu, on va le savoir. Et si ce n’est pas de Dieu, on le saura aussi. » L’abbé m’a adressé à l’évêque de Jbeil, qui est aujourd’hui le patriarche Rahi. J’ai suivi la procédure demandée et cela fait maintenant trente ans qu’il m’accompagne.

Biopsies et prélèvements ont été faits. Le premier rapport médical a attesté qu’il s’agissait d’une brûlure au troisième degré. Mais c’était une brûlure des plus étranges et ils n’en avaient jamais vu de semblable : c’était une brûlure sans douleur, sans inflammation, sans infection, dont la cicatrisation fut extrêmement rapide. Par ailleurs, l’origine de cette brûlure n’est pas explicable. D’habitude, une brûlure peut avoir trois causes : un facteur thermique, chimique ou encore électrique. Mais ici, dans mon cas, la brûlure est apparue sans cause visible. La brûlure est restée visible quatre jours, puis elle a disparu spontanément. Cette marque est considérée comme une véritable énigme pour la science et est encore étudiée aujourd’hui, y compris par des médecins aux États-Unis.

Le phénomène se répète régulièrement, avec une fréquence de deux à trois fois par an depuis trente ans. Aujourd’hui, on en est à la cinquante-quatrième apparition. À chaque fois, je suis d’abord inondé de cette lumière, avec le même sentiment de bonheur, de paix et d’amour. Je ressens la présence de Jésus qui parle directement de son cœur à mon cœur. J’ai également eu la grâce de voir à plusieurs reprises saint Charbel. Chaque apparition ou extase est suivie de la marque de la main sur mon bras gauche, très visible, qui suinte du sang et de l’eau avant de cicatriser brusquement après deux à quatre jours.

L’Église catholique ne peut pas se prononcer définitivement sur l’expérience que je vis avant que j’aie quitté ce monde. Ce n’est qu’après ma mort que l’Église réétudiera l’ensemble de ce que j’ai vécu et, seulement alors, elle pourra se prononcer. Mais, pour l’instant, chaque fois que je vis une expérience surnaturelle, je mets tout par écrit et je donne mes notes à mon directeur spirituel, qui les soumet ensuite à l’évêque. Le patriarche est également mis au courant. Tous les messages que je reçois sont étudiés pour établir s’ils sont en effet conformes à l’enseignement de l’Église. Comme c’est le cas, on me donne l’autorisation de les publier.

Au-delà des raisons d'y croire :

Les messages que Raymond a reçus de saint Charbel parlent de Jésus, de l’Évangile et de la messe. Dieu demande particulièrement deux choses : la première, c’est de lire la Bible, parce qu’en lisant la parole de Jésus, on connaît mieux Jésus. Et, plus on le connaît, plus on l’aime. La deuxième chose, c’est la messe, qui est le sommet de la vie chrétienne. Aller à la messe, c’est aller à la rencontre de Jésus-Hostie. Saint Charbel a aussi rappelé que la Sainte Vierge est auprès de nous, comme elle l’a été auprès de son fils Jésus. Il recommande fortement de prier la belle prière du chapelet tous les jours, pour vivre au quotidien tout près de la Sainte Vierge.

Aller plus loin :

Le témoignage entier de Raymond Nader est disponible en vidéo sur la chaîne YouTube NDML : Témoignage choc : il voit Jésus et saint Charbel de ses yeux...

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