Le parfum merveilleux de sœur Marie-Céline de la Présentation

Germaine Castangest née en 1878 en Dordogne. Avant de pouvoir réaliser son souhait d’entrer au couvent, elle traverse avec foi d’immenses difficultés. L’enfant a la jambe paralysée et grandit dans la misère ; cette pauvreté extrême ruine la santé des membres de sa famille, et plusieurs d’entre eux décèdent. Face à tant d’événements désolants, Germaine rayonne pourtant d’une charité constante et d’un fidèle attachement au Christ. Malade de la tuberculose, elle décède un an et demi après être entrée chez les clarisses de Talence (Gironde). La vie de celle qui a joliment été nommée la « sainte aux parfums » illustre la justesse de l’Évangile, et les événements surnaturels qui l’ont entourée ont laissé voir à tous la présence de Dieu à ses côtés.

Les raisons d'y croire :

• Germaine est rapidement confrontée à de terribles épreuves : maladie, handicap, misère, deuils… Il est marquant de constater que, loin de diminuer sa ferveur religieuse, ces difficultés renforcent plutôt en elle le désir de se consacrer à Dieu. Son témoignage illustre la profondeur de la foi chrétienne et la réponse véritable que celle-ci peut apporter face à la souffrance.

• À cause de son handicap et de la tuberculose qui la ronge, Germaine ne peut a priori pas se conformer aux spécificités de la vie religieuse ; c’est pourquoi l’on refuse à deux reprises qu’elle entre au couvent. Mais, chez les clarisses de Talence, où Germaine est guidée par la providence, la mère supérieure discerne chez la jeune fille, au-delà de sa piètre santé physique, « une âme d’exception ». Germaine entre au monastère en 1896, où elle prend le nom de sœur Marie-Céline de la Présentation.

• Germaine a écrit juste avant son décès à sa sœur : « Je meurs sans regrets. » Ces mots sont très forts venant d’une jeune fille de dix-neuf ans qui a vécu malade, handicapée, et qui a consacré sa brève vie terrestre à la prière et au soin d’autrui. Elle ajoute :« Je te donne rendez-vous au Ciel. Là-haut, je n’oublierai personne… »

• Dès son décès, le 30 mai 1897, des senteurs anormalement envoûtantes, notamment de roses, se répandent autour de son corps. Pour éviter toute confusion avec des parfums naturels, toutes les fleurs sont rapidement éloignées de l’infirmerie, mais les fragrances célestes persistent, renforçant l’idée d’un signe surnaturel. Ce phénomène est observé à plusieurs reprises et par plusieurs personnes qui veillent la dépouille, bien qu’aucune fleur n’ait été présente dans la pièce. Ces témoignages ont été consignés dans les archives du monastère.

• Il est intéressant de souligner que, déjà de son vivant, des odeurs fleuries inopinées avaient déjà été remarquées. Par exemple, une branche d’oranger est envoyée à Paris à l’intention d’une bienfaitrice de la part de sœur Marie-Céline, qui priait également régulièrement pour elle. Lorsque la bienfaitrice reçoit la branche, elle est très émue : quelques jours auparavant, au milieu de la nuit, elle s’était réveillée en pensant à « la petite Céline », et elle rapporte qu’une « une odeur délicieuse de fleurs d’oranger m’a entouré de toute part ! »Elle comprend en recevant la branche que l’odeur sentie quelques nuits plutôt était en fait une manifestation spirituelle. Un échange épistolaire conservé jusqu’à nos jours rend compte de ces événements.

• Les manifestations de parfums liées à Marie-Céline de la Présentation lui ont valu un surnom : « la sainte aux parfums ». Par ailleurs, expliquant un jour sa détermination à aider les autres, elle a dit : « Je serai une rose de charité. »

• Parmi les guérisons attribuées à l’intercession de Marie-Céline, l’une des plus notables est celle d’un enfant de neuf ans atteint d’une péritonite grave. En 1945, après l’application d’une relique de sœur Marie-Céline, l’enfant se rétablit de manière fulgurante et inexpliquée. Cet événement a été reconnu comme miraculeux, contribuant à la béatification de Marie-Céline en 2007.

• Sœur Marie-Céline de la Présentation continue manifestement son œuvre d’intercession en faveur de ceux qui l’invoquent. Les personnes ayant reçu des grâces par son intercession se font connaître régulièrement auprès du comité pour la cause de sœur Marie-Céline, situé au monastère Sainte-Claire, à Nieul-sur-Mer.