Une vision de l'enfer sauve John Pridmore

Synthèse :

Je m’appelle John Pridmore. Je suis né à Londres, dans le quartier pauvre d’East End. De dix-huit à vingt-sept ans, j’ai été impliqué dans le crime organisé. En particulier, j’étais chargé de menacer les personnes qui étaient endettées vis-à-vis de notre cellule criminelle. Par exemple, si quelqu’un devait de l’argent pour de la drogue et qu’il n’avait pas payé sa dette, moi, je débarquais. Il devait payer, sinon je lui faisais mal physiquement. C’est pour ça d’ailleurs que je portais toujours une machette sur moi. Ce fut une lente escalade criminelle.

Par exemple, j’ai cherché pendant plus d’un an quelqu’un avec qui j’avais eu un désaccord. Il avait quitté le coin parce qu’il avait peur de moi. Il connaissait bien ma réputation. J’ai appris par une source sûre qu’il allait venir chercher son fils de sept ans à l’école, après un an d’absence. Devant son fils et devant tous les autres enfants, devant les mamans et les papas, j’ai tabassé ce gars à mort. Le père de cet homme que j’avais frappé, qui avait environ soixante-dix ans, et le frère de cet homme, qui avait une trentaine d’années, sont venus me voir, non pas pour se battre, mais pour me reprocher d’avoir agi devant son petit-fils. Je n’ai même pas attendu qu’ils aient fini de parler. J’ai leur ai balancé le verre en pleine figure. Ensuite, j’ai pris une machette et j’ai essayé de charcuter le bras du frère. Oui, voilà le genre de fou que j’étais… Ce soir-là, après coup, je n’ai eu aucun remords. Je suis juste rentré à la maison. J’ai bu un verre, pris un rail de cocaïne et j’ai très bien dormi. Je vous partage cela parce que cela montre que Dieu peut transformer quelqu’un au-delà du possible.

Avant ma conversion, je travaillais pour des boîtes de nuit gigantesques et je suis devenu très riche. J’étais chargé à la fois de surveiller les 5 000 personnes qui fréquentaient le club et en même temps de fournir de la drogue à chacun. Je gagnais jusqu’à 25 000 euros par semaine. J’avais une villa, des voitures de sport, il n’y avait pas de limites. À un moment donné, j’avais tant d’argent que je ne savais pas quoi en faire. C’est fou, n’est-ce pas ? Même si j’obtenais tout ce que je voulais, toutes ces choses qui devaient soi-disant me rendre heureux, je ressentais au fond de moi-même un profond sentiment de vide qui était pesant.

Un soir, tout a basculé. En rentrant à la maison, j’ai tout de suite senti qu’il y avait une présence dans mon appartement. J’ai senti la mort m’entourer et comme un énorme poids sur ma poitrine : je faisais une crise cardiaque. Je me souviens m’être dit : « Je ne suis pas prêt à mourir. » Je luttais pour respirer : plus l’oxygène me manquait, plus la vie me quittait. À ce moment-là, j’ai entendu une voix, parfaitement audible. Je savais que c’était la voix de Dieu. Je n’ai pas vu son visage, j’ai simplement entendu clairement sa voix qui me disait les péchés les plus graves que j’avais faits. Des choses absolument terribles. Brusquement, j’ai vu toute ma violence, tous mes péchés d’impureté. J’ai compris que c’était l’heure de mon jugement et je me suis vu partir en enfer.

Encore maintenant, lorsque j’en parle, j’en ai des tremblements et des sueurs froides tellement cela me fait peur. J’ai vu l’enfer et je peux vous dire que j’ai su qu’il existait vraiment. Je n’ai eu aucun doute. Alors qu’avant ça, je n’y croyais pas. Je suis entré en enfer, je me suis rendu compte que j’étais loin de Dieu, dans un abîme ; c’était terrible. C’est le moment le plus effrayant que j’ai jamais vécu. J’ai supplié qu’on me donne une seconde chance. Immédiatement, après avoir crié vers Dieu, j’ai ressenti une paix et je suis revenu dans mon corps. Dieu me redonnait physiquement la force de revenir à moi et je me suis mis debout. Ensuite, j’ai fait la toute première prière de ma vie, en m’adressant à Dieu : « Jusqu’à présent, j’ai toujours cherché à prendre pour moi, mais maintenant, je veux donner. » Alors que je disais cette prière, ce vide d’insatisfaction et de tristesse, qui avait toujours été dans mon cœur, a été soudainement rempli de l’Esprit Saint, de l’amour de Dieu pour moi.

La seule personne que je connaissais et qui avait la foi, c’était ma mère. Ce soir-là, je suis allé lui raconter tout ce qui m’était arrivé. Je n’oublierai jamais les larmes qui coulaient sur son visage lorsque je lui ai dit que j’avais trouvé Dieu. Elle m’a avoué qu’elle priait souvent pour moi et que, neuf jours plus tôt, elle avait commencé une neuvaine de prières, c’est-à-dire neuf jours de prières consécutives. C’était une neuvaine à l’apôtre saint Jude, le patron des cas désespérés. Ce fut le neuvième jour de la neuvaine de ma mère que j’ai entendu la voix de Dieu parler dans mon cœur.

Aller plus loin :

L’autobiographie : John Pridmore et Greg Watts, Gang Land, des bas-fonds de Londres à la lumière divine, Presses de la Renaissance, 2009.

En savoir plus :

• John Pridmore a un site Internet et une chaîne YouTube.
• Le témoignage vidéo complet de John Pridmore est disponible sur la chaîne YouTube NDML : « Athée qui gagnait 100 K, Dieu lui parle audiblement et lui montre son destin ».