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TOUTES LES RAISONS DE CROIRE
Conversions de musulmans
n°568

Irak, Jordanie et France

1987

Joseph Fadelle témoigne de sa conversation et des persécutions

Mohammed al-Sayyid al-Moussaoui est né en 1964en Irak au sein d’une famille musulmane chiite. Le voisin de chambrée de Mohammed, pendant son service militaire, est chrétien, ce qui donne l’occasion à de nombreux débats idéologiques et religieux. Après un rêve mystérieux et la lecture rigoureuse du Coran et de la Bible, Mohammed se convertit au catholicisme et prend le nom de Joseph Fadelle. Il écrit un livre autobiographique, Le Prix à payer (L’Œuvre, 2010 – 50 000 exemplaires vendus fin 2010), dans lequel il témoigne de sa conversion au catholicisme, qu’il décrit comme une libération.

© CC0, pxhere
© CC0, pxhere

Les raisons d'y croire :

  • Mohammed fait partie d’une grande famille de l’aristocratie chiite d’Irak, descendant du septième imam, le clanMoussawi. « En d’autres termes, je suis un descendant direct de Mahomet, le prophète de l’islam. » C’est pourquoi sa famille devait « montrer l’exemple » : « Depuis mon jeune âge, j’ai toujours rigoureusement pratiqué l’islam. »

  • Pendant son service militaire, en 1987, il rencontre un chrétien, Massoud. « Comme je ne voulais pas le voir finir en enfer, j’ai décidé de le convertir à l’islam. » S’engage alors un dialogue sur leurs religions respectives. Mohammed commence par relire le Coran en « essayant vraiment de le comprendre ». Pendant cinq mois, il lit avec attention et va consulter régulièrement un imam avec ses questions. Mais cette démarche ne lui donne pas l’assurance spirituelle qu’il cherchait : sa foi en l’islam fléchit.

  • Une nuit, Mohammed fait un songe dans lequel il cherche à rejoindre un homme, mais sans y parvenir. L’homme lui dit : « Si tu veux venir à moi, il te faut d’abord manger le pain de vie. » À ce stade, Mohammed ignore presque tout du christianisme et n’a aucune idée de ce que signifie cette expression, mais il se réveille tout de même bouleversé par ce rêve.

  • Le lendemain, Massoud lui donne un Évangile. Mohammed ouvre le livre au hasard et tombe sur le chapitre 6 de l’Évangile selon saint Jean. La toute première phrase qu’il lit est une parole de Jésus : « Je suis le pain de vie » – exactement les mots entendus en songe la nuit précédente.

  • Par la lecture de l’Évangile, Mohammed dit « rencontrer le Christ et être totalement saisi par lui », il décide de mettre sa foi en lui. Il a pourtant tout à perdre avec cette conversion : ses repères, son rang social, sa famille… De plus, quitter l’islam est une faute grave qui met sa vie en danger. Si, sachant tout cela, Mohammed pose ce choix, c’est bien qu’il a la profonde conviction de suivre le chemin de la vérité.

  • Il n’échappe pas aux persécutions. Pendant plus d’un an, il est emprisonné, torturé, frappé, humilié. « La seule chose qui m’a permis de résister à ce moment-là, c’est le Christ. » Il se souvient que Jésus a dit dans l’Évangile qu’à cause de son nom, ses disciples seraient torturés, persécutés et même rejetés par leurs familles à cause de leur foi en lui (Luc 21,12-19). « J’ai donc accepté tout cela et même avec bonheur, par amour pour lui. »

  • Une fatwa est prononcée contre lui, le condamnant officiellement à mort. Mais Mohammed, devenu Joseph (Youssef) à la suite de sa conversion au catholicisme, est cependant protégé de manière surnaturelle à plusieurs reprises et parvient à rejoindre la France avec sa femme et ses enfants.
  • Par exemple, lorsque ses frères et son oncle lui tirent dessus à bout portant, une seule balle le touche au mollet, et il parvient à s’enfuir. Le médecin constate avec un grand étonnement que la balle a eu un trajet inexplicable à l’intérieur de sa jambe : comme en zigzag pour épargner les os et les tendons.

Synthèse :

Mon chemin de conversion a commencé en 1987, à l’armée. Je rencontre pour la première fois de ma vie un chrétien. En Irak, il y a des chrétiens, mais pas dans le milieu où je vivais : je n’en avais jamais rencontré auparavant. Tout ce que je savais d’eux, c’est ce que l’on m’avait dit. Dans le Coran, j’avais lu que les chrétiens étaient dénommés « impis » ou « impurs ». C’est alors que je rencontre ce jeune chrétien à l’armée et que je me rends compte que c’est quelqu’un de bien.

Comme je ne voulais pas le voir finir en enfer, j’ai décidé de le convertir à l’islam. Je savais que, d’après le Coran, les chrétiens auraient falsifié leur Évangile. Je voulais le lire et lui montrer cela. Il était d’accord, mais, avant, il m’a invité à lire et à comprendre le Coran, dans une démarche sincère. J’avais déjà lu le Coran en entier un grand nombre de fois (rien que pendant le mois du ramadan, par exemple, nous lisons le Coran en entier). Sa demande me semblait étrange. Lire le Coran, le connaître par cœur, c’est une chose, mais le comprendre, c’est autre chose et il est vrai que jusqu’à présent, je n’avais jamais vraiment cherché à comprendre.

À la première occasion, je me suis rendu auprès d’un imam réputé et reconnu au sein de notre branche de l’islam, pour lui demander de m’aider à comprendre le Coran. Il a essayé de me décourager, m’expliquant les nombreux prérequis exigeants et indispensables à la compréhension du Coran, me présentant quelque chose d’impossible à faire. Malgré cet échange, j’ai quand même décidé de lire le Coran, cette fois-ci dans le but de le comprendre vraiment. Si j’avais un problème avec l’une ou l’autre des sourates, j’allais consulter cet imam. Pourtant, ma lecture du Coran et mes échanges avec l’imam ont suscité une méfiance grandissante vis-à-vis du Coran et du prophète Muhammad. J’ai fini par décider d’abandonner l’islam.

La veille du jour où Massoud devait me donner sa Bible, je fais un songe. Je me retrouve sur la rive d’un ruisseau, large d’environ un mètre. Sur l’autre rive, il y avait un homme, d’une quarantaine d’années, d’une grande beauté et au regard d’une douceur infinie. Je suis étrangement attiré par sa présence : j’ai une grande envie de le rejoindre sur l’autre rive. J’essaie d’enjamber le ruisseau, mais je me retrouve suspendu dans les airs : impossible de gagner l’autre rive, ni de revenir sur mes pas. Je suis déstabilisé et effrayé. L’homme d’en face, plein de compassion pour moi, me tend la main et dit : « Si tu veux venir à moi, il te faut d’abord manger le pain de vie. » Au réveil, ce matin-là, j’étais bouleversé. Les paroles de cet homme s’étaient gravées en moi. Pourtant, je n’avais jamais entendu parler du « pain de vie ». La journée continue et voilà que Massoud arrive avec l’Évangile. Je me mets à l’écart pour le lire et je décide de l’ouvrir comme au hasard. J’ouvre le livre au chapitre 6 de l’Évangile selon saint Jean, et la toute première phrase que je lis, c’est lorsque Jésus dit : « Je suis le pain de vie. » La même parole que j’avais entendue en songe ! Je comprends que l’homme de mon rêve, c’est Jésus. Et je comprends que Dieu m’invite maintenant personnellement à lire l’Évangile.

À travers la lecture de l’Évangile, je rencontre le Christ et je suis totalement saisi par lui. Il se passe en moi quelque chose d’extraordinaire, comme une déflagration violente qui emporte tout sur son passage, accompagnée d’une sensation de bien-être et de chaleur… Comme si, tout à coup, une lumière éclatante éclairait ma vie d’une façon entièrement nouvelle et lui donnait tout son sens. J’ai l’impression d’être ivre, alors que monte dans mon cœur un sentiment d’une force inouïe, une passion presque violente et amoureuse pour ce Jésus-Christ dont parlent les Évangiles. Je décide de mettre ma foi en lui et, plus tard, ma femme et mes enfants décident pareil.

Nous gardons notre conversion secrète, mais mes parents et mes frères remarquent des changements. En fouillant la maison, ils découvrent un Évangile et comprennent que j’ai quitté l’islam. Pour cela, j’ai été emprisonné à Hakimieh. Régulièrement, les gardes m’interrogeaient : « Dans quelle église es-tu allé ? Quel est le nom du prêtre qui t’accompagne ? Quel est le nom du chrétien qui t’a parlé ? » Je n’ai pas cédé. Au bout d’un an et quatre mois, je suis finalement sorti. Je souhaitais recevoir le baptême, mais en Irak cela semblait impossible. Je savais aussi que si je restais dans la foi chrétienne, ma famille continuerait de me persécuter. Nous quittons donc l’Irak pour la Jordanie, où nous recevons le baptême tous les quatre, après treize ans d’attente. C’était le 22 juillet 2000.

J’ai alors une fatwa contre moi, ordonnant ma mort. Mon oncle, accompagné de certains de mes frères, me retrouve en Jordanie et me menace. Il veut me faire rentrer en Irak, mais je refuse. Il pointe un pistolet contre ma poitrine et il dit : « Sa maladie, c’est le Christ et il n’y a aucun remède pour lui. » Il a tiré le premier sur moi, à bout portant. Je me suis dit que j’allais mourir, lorsque j’entends une voix de femme qui dit : « Cours, cours, enfuis-toi. » Je me mets à courir et je m’enfuis, alors qu’ils sont cinq à me tirer dessus. Je finis par m’évanouir et je me réveille, je ne sais comment, à l’hôpital.

Nous finissons par obtenir des visas pour la France, où nous arrivons le 15 août 2001.

D’après le témoignage de Joseph Fadelle, donné sur la chaîne YouTube de Notre-Dame-de-la-Lumière (NDML).


Aller plus loin :

L’autobiographie de Joseph Fadelle, Le Prix à payer, L’Œuvre, 2010.


En savoir plus :

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