Les visions de Marguerite de Beaune pour la France

Marguerite Parigot (1619-1636) en religion Marguerite du Saint-Sacrement, accepte la vocation d’expiatrice et de réparatrice qui lui est révélée par Jésus après son entrée au Carmel de Beaune en 1632. Le Christ lui apparaît sous les traits de l’Enfant Jésus, l’initie aux mystères de sa sainte enfance – l’incitant à propager cette dévotion – et la comble de grâces mystiques.

Les raisons d'y croire :

• Marguerite fut plongée dans le sein de la Trinité et perçut une part de ses mystères, comme l’atteste son incroyable et parfaite connaissance de la théologie trinitaire. Il est impossible qu’une fillette, dont le niveau d’instruction est primaire et qui n’a jamais étudié la théologie, possède d’elle-même pareille connaissance des choses divines, qui laissera confondus les meilleurs théologiens, incapables de s’exprimer sur ces questions avec la même clarté et sûreté qu’elle.

• Handicapée par une trépanation aventureuse qui a lésé la zone du cerveau qui commande la vue, Marguerite devient aveugle. Cette cécité revêt une dimension mystique puisque, devenue aveugle au monde, elle gagne en retour la vision des choses d’en haut. Qu’il ne s’agisse pas d’une cécité ordinaire, ses supérieures en ont la preuve en constatant que la jeune fille, totalement incapable de se diriger seule, distingue pourtant parfaitement le saint sacrement quand elle prie devant lui et l’hostie quand elle communie.

• Marguerite recouvre la vue quand on lui impose l’étole du cardinal de Bérulle, mort en 1629. Toute sa communauté est témoin de la réalité de sa cécité, ainsi que du miracle de sa guérison et des étranges phénomènes de clairvoyance qui l’ont accompagnée.

• Marguerite développe un don de lecture dans les âmes qui lui permet de donner des conseils justes aux personnes qui la sollicitent, sans que celles-ci aient besoin d’indiquer la nature de leur demande, qu’ils ne veulent pas dire ou écrire. Cette capacité est vérifiée par des personnes qui lui étaient défavorables et qui se feront finalement ses ardents défenseurs.

• En un temps où l’on redoute ruses et contrefaçons démoniaques, l’Église examine le cas avec grande prudence, redoutant que les carmélites de Beaune se laissent emporter par leur affection pour leur jeune sœur et par un enthousiasme prématuré. Plusieurs prêtres savants font le déplacement à Beaune et constatent la réalité des charismes de Marguerite.

• Le Ciel apportera une autre preuve des expériences et des dires de la jeune fille par le biais des nombreuses prophéties réalisées. Marguerite sait devoir prier sans cesse pour les péchés de la France afin de détourner les châtiments qui la menacent : guerre, défaite, invasion, humiliation nationale, épidémies, stérilité du couple royal… : « La justice de Dieu doit s’exercer pour convertir le peuple. » L’ensemble de ces annonces se réalisent.

• La religieuse s’offre alors pour sauver la France et la Bourgogne de l’invasion, et obtenir un dauphin à la France par l’intercession du « petit Roi de gloire ». Le Christ promet que Beaune sera épargnée et les souffrances de la guerre abrégées. C’est pourquoi, lorsque les troupes espagnoles sont à vingt kilomètres de Beaune et que les habitants, terrifiés, évacuent la ville, sœur Marguerite du Saint-Sacrement conjure la mère supérieure de ne pas faire quitter le couvent aux religieuses, car l’Enfant Jésus lui a promis, dans une apparition, de « manifester sa puissance et qu’il n’arrivera rien de mal ». Les prophéties de Marguerite se révèlent à nouveau justes car Beaune échappe deux fois, en mai et en octobre 1636, aux Espagnols, défaits devant Saint-Jean-de-Losne.

• Alors que le roi Louis XIII et la reine Anne d’Autriche, mariés depuis une vingtaine d’années, ne parviennent pas à donner un héritier au trône de France, Marguerite apprend miraculeusement, le 15 décembre 1637, que le couple royal attend un fils. Le futur Louis XIV n’est conçu que depuis quelques heures. Puis, le 5 septembre 1638, elle annonce sa naissance avant que la nouvelle atteigne Beaune. De même, elle annonce la dernière maladie de Louis XIII et sa mort avant qu’elle soit connue. Tout cela est consigné dans le diaire de la communauté.

• Ne pouvant être à chaque fois des coïncidences, les révélations qui sont faites à Marguerites et qui sont systématiquement avérées prouvent la véracité de ses dires quant aux apparitions de l’Enfant Jésus.