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TOUTES LES RAISONS DE CROIRE
Reliques
n°255

Jérusalem, Byzance, Rome, Manoppello

Du Ier siècle à nos jours

Le voile de Véronique, dit voile de Manoppello

À trois heures de l’après-midi, à la mort de Jésus, la terre a tremblé, le voile du Temple s’est déchiré et le visage du Christ défiguré s’est, d’après Maria Valtorta, imprégné sur un voile. Mais pas n’importe quel tissu. Celui avec lequel le Christ – aidé de Véronique – s’est essuyé le visage pendant le chemin vers la Croix. L’Histoire a laissé des traces du parcours de ce voile, depuis le Ier siècle jusqu’aujourd’hui et son lieu de conservation et de vénération actuel : le sanctuaire de Manoppello, en Italie.

La sainte face, sur le voile de Manoppello, Italie / © CC0 via wikimédia.
La sainte face, sur le voile de Manoppello, Italie / © CC0 via wikimédia.

Les raisons d'y croire :

  • L’examen par rayons ultraviolets et les observations microscopiques réalisés en 1997 par l’équipe du professeur don Vittori, de l’université de Bari, montrent que cette relique n’est ni peinte ni tissée avec des fibres colorées. Nous sommes dans l’impossibilité d’expliquer scientifiquement la composition de cette image, ce qui suggère qu’elle n’a pas été fabriquée par la main de l’homme.
  • Le voile présente une caractéristique très spécifique, inexplicable étant donné l’âge de ce tissu : il est biface. Un peu comme un négatif de photographie, on peut le regarder des deux côtés, l’image se présentant avec la même intensité de couleur de part et d’autre.
  • L’étude iconographique mettant en parallèle l’image de Manoppello avec les très nombreuses représentations antiques du visage du Christ montre des ressemblances extrêmement frappantes, comme si le voile avait servi de modèle.
  • Le voile de Véronique se superpose également parfaitement au Linceul de Turin : on observe les mêmes tuméfactions au visage, la même taille du nez, qui est cassé dans les deux cas, la même barbe fendue, etc.
  • L’itinéraire du voile de Véronique peut être retracé : ramené d’Égypte, où il était conservé depuis trente ans, le voile séjourne à Constantinople au VIe siècle avant d’être protégé dans une chapelle fortifiée de l’ancienne basilique Saint-Pierre de Rome à partir de l’an 704. Durant huit cents ans, les pèlerins de toute l’Europe y viennent pour vénérer le visage du Christ défiguré. Au XVIe siècle, il est volé et gardé pendant un siècle par une famille à Manoppello. Le voile est enfin donné aux moines capucins, qui œuvrent depuis 1638 pour que le Saint Visage du Christ défiguré bénéficie à nouveau du recueillement des fidèles.
  • Le voile du Christ défiguré est l’accomplissement parfait de la prophétie d’Isaïe : « Mon serviteur réussira, dit le Seigneur ; il montera, il s’élèvera, il sera exalté ! La multitude avait été consternée en le voyant, car il était si défiguré qu’il ne ressemblait plus à un homme ; il n’avait plus l’apparence d’un fils d’homme » (Is 52,13-14).

  • Lorsque le pape Benoît XVI élève l’église de Manoppello au rang de basilique pontificale de la Sainte-Face, il reconnaît que la présence du voile du Saint Visage du Christ défiguré exprime le mystère de la Passion.

Synthèse :

Le 1er septembre 2006, à deux cents kilomètres de Rome, dans le sanctuaire de Manoppello – village de 7 000 habitants – le pape Benoît XVI est venu vénérer la Sainte Face du Christ défiguré. Le Saint-Père s’est tenu une dizaine de minutes face au voile de Manoppello, dans un dialogue intime comme le souhaite, pour chacun de nous, le Seigneur qui nous l’a offert. Il était accompagné de l’évêque du diocèse, Mgr Bruno Forte, et de 5 000 pèlerins. Quatre-vingt-huit journaux du monde entier ont relayé cet événement.

Voici un extrait du discours du Saint-Père : « Nous tous, comme le disent les psaumes, "nous cherchons le visage du Seigneur". Et cela est aussi le sens de ma visite. Essayons ensemble de toujours mieux connaître le visage du Seigneur, et du visage du Seigneur puisons cette force d’amour et de paix qui nous montre aussi le chemin de notre vie. Pour entrer en communion avec le Christ et contempler sa face, pour reconnaître la face du Seigneur dans celle de nos frères dans les événements de chaque jour, il faut donc "des mains innocentes et des cœurs purs". Des mains innocentes, c’est-à-dire des existences illuminées par la vérité de l’amour qui vainc l’indifférence, le doute, le mensonge et l’égoïsme ; des cœurs purs sont nécessaires, des cœurs ravis par la beauté divine, comme le dit la petite Thérèse de Lisieux dans sa prière à la Sainte Face, des cœurs qui portent le visage du Christ imprimé en eux. »

Trois semaines après, le pape Benoît XVI élevait l’église de Manoppello au rang de basilique pontificale de la Sainte-Face. Or, toute église qui acquiert le statut de basilique témoigne de l’un des mystères de la vie du Christ. Le pape a ainsi reconnu que la présence du voile du Saint Visage du Christ défiguré exprimait le mystère de la Passion.

Il faut savoir aussi que le saint Padre Pio, la veille de sa mort, à six heures du matin, le dimanche 22 septembre 1968, a été vu par le père Domenico, frère capucin de Manoppello en train de prier devant le voile du visage du Christ défiguré. Le saint Padre Pio était au premier rang, à genoux, la tête dans les mains : « Mais que fais-tu ici ? », demande Domenico. « Je ne me fais plus confiance. Prie pour moi. Et au revoir au paradis », lui répond le saint Padre Pio. « Loué soit Jésus-Christ », conclut le père Domenico. Une vingtaine d’heures plus tard, le saint Padre Pio mourait à environ deux cents kilomètres de là, dans sa cellule qu’il n’avait pas quittée depuis fort longtemps.

La vénération de la Sainte Face du Christ par le pape Benoît XVI, le saint Padre Pio et les pèlerins de tous les pays invite à considérer son importance pour chacun de nous.

Nous voici maintenant il y a 2 000 ans. La Passion de notre Seigneur Jésus-Christ vient de s’accomplir. Dans L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, de Maria Valtorta, le lecteur est aux côtés de la Sainte Vierge Marie. Le rôle majeur de la Vierge Marie ces Vendredi et Samedi saints sera de montrer le voile du Christ défiguré à tous les apôtres qui reviennent auprès d’elle. Ainsi, ils connaîtront la Passion qu’ils ont fuie, leur permettant de s’inscrire dans l’attente de la résurrection du Sauveur.

Tel est le sens que nous pouvons avoir de la vénération du Christ défiguré pour nous préparer à son retour glorieux.Voici l’extrait clé de L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, de Maria Valtorta, où la Vierge Marie reçoit le voile de la part de Niké (qui signifie Victoire et qui deviendra Véronique). Nous sommes le Vendredi saint dans la maison de Lazare (visions 612.20 et 614.9).

« Jean frappe doucement à la porte de la chambre de la Vierge Marie.
Qui est-ce ?
— Moi, Mère, Dehors, il y a Véronique... Elle est venue de nuit... Elle t’a apporté un souvenir... un cadeau... Elle espère te réconforter avec cela.
— Oh ! un seul cadeau peut me réconforter ! Le sourire de son visage...
— Mère !

Jean l’entoure de ses bras de peur qu’elle ne tombe et il dit, comme s’il confiait le vrai nom de Dieu : 
C’est lui. C’est le sourire de son visage imprimé dans le voile avec lequel Véronique l’a essuyé au Calvaire.
— Oh ! Père ! Dieu Très-Haut ! Fils Saint ! Éternel Amour ! Soyez bénis ! Le signe ! Le signe que je vous ai demandé ! Fais-la, fais-la entrer !

Jeanne, femme de Kouza, arrive en pleurant et la Sainte Vierge Marie la réconforte.
Regarde, comme il est beau ! Comme il sourit et mendie le saint travail que nous ferons ! Jeanne, moi je t’aime, tu le sais. Ne pleure plus.
— Mais lui est mort ! Oui, là il ressemble encore à un vivant. Mais maintenant il n’est plus vivant. Qu’est le monde sans lui ?
— Il reviendra. Va, prie, attends. Plus tu croiras, plus tôt il ressuscitera. C’est ma force cette croyance...

Jeanne aussi s’en va, mince et penchée comme un lys trop chargé d’eau. Mais, après son départ, Marie retombe dans son tourment. "À tous ! À tous je dois donner la force. Et qui me la donne, à moi ?" Et elle pleure en caressant le visage de l’image, car maintenant elle est assise près du coffre sur lequel le Suaire est étendu. »

Guillaume Nocq est l’auteur d’un livre sur le voile de Véronique et fondateur de l’association Le Saint Visage du Christ.


Au-delà des raisons d'y croire :

« Le salut de la France réside dans la Sainte Face », confie Jésus-Christ à sœur Marie de Saint-Pierre (1816 – 1848).


Aller plus loin :

Guillaume Nocq, Le Voile de Véronique – Enquête sur le Suaire de Manoppello et précisions données par Jésus à Maria Valtorta, Éditions du Parvis, 2023.


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