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TOUTES LES RAISONS DE CROIRE
Guérisons miraculeuses
n°229

Halat (près de Beyrouth, Liban)

22 janvier 1993

« Pour que le monde croie, tes plaies s’ouvriront tous les 22 du mois »

Nohad El Chami est une mère de famille libanaise à qui l’on diagnostique une artériosclérose bilatérale, après un AVC, en janvier 1993. Elle est paralysée et sa condition est très douloureuse, mais elle ne peut pas être opérée immédiatement. Elle rentre donc chez elle et toute sa famille la confie dans la prière au saint thaumaturge du Liban : saint Charbel. La nuit du 22 janvier, deux moines et la Vierge Marie se présentent à Nohad ; ils sont venus pour la guérir. Dès le lendemain matin, Nohad est sur pied et les plaies que tous peuvent voir sur son cou témoignent que l’opération chirurgicale dont elle avait besoin a bien eu lieu.

Mosaïque représentant Saint Charbel, cathédrale de New York / © CNS photo, Gregory A. Shemitz.
Mosaïque représentant Saint Charbel, cathédrale de New York / © CNS photo, Gregory A. Shemitz.

Les raisons d'y croire :

  • J'ai recueilli moi-même les témoignages de Nohad El Chami, de son époux, de certains de ses enfants (Samaan, Renée, Chafika) et de Myriam, sa petite fille. Recueillis entre 2008 et 2023, leurs récits, enregistrés en vidéo, n’ont jamais varié.
  • Concernant la sincérité de leur témoignage, je peux en témoigner, pour avoir rencontré plusieurs fois Nohad et sa famille, que ce sont des gens simples, normaux, que l’on peut qualifier de braves gens. Le docteur Magid, diplômé de la faculté de médecine de Bruxelles et médecin de famille de Nohad, confirme : « Je sais parfaitement comment ils sont ; il n’y a dans mon esprit, en ce qui les concerne, aucune suspicion de manipulation ou tentative de récupération à des fins économiques. »

  • La guérison miraculeuse de Nohad a lieu après que son fils a fait une démarche de piété vis-à-vis de saint Charbel en se rendant à Annaya, sur le tombeau de l’ermite, et rapportant de l’huile bénite pour masser le corps de la paralysée. La guérison a également lieu la nuit qui suit l’acte de foi au Christ de Nohad : « Seigneur, ma vie t’appartient […]. Que ta volonté soit faite ! »

  • Plusieurs médecins et chirurgiens ont confirmé que, neuf ans après la guérison inexpliquée, des examens avaient été faits au centre médical Adonis à Jbeil. Un écho-Doppler carotidien a été réalisé par un spécialiste, le docteur César El Alam, qui ne connaissait pas la malade. Les résultats de cet examen montrent qu’une intervention chirurgicale a bel et bien été pratiquée bilatéralement sur Nohad El Chami. Mais le docteur ne comprend pas comment une telle chirurgie aurait pu être pratiquée de mains d’homme. Nous disposons d’une photocopie de ce compte-rendu.
  • Les deux plaies bilatérales de Nohad s’ouvrent et saignent tous les 22 de chaque mois. Cela dure depuis trente ans – depuis la guérison miraculeuse, le 22 janvier 1993 : les plaies se sont donc ouvertes et fermées 360 fois, sans que l’on puisse expliquer ce phénomène, si ce n’est par ce que saint Charbel a dit à Nohad : « Pour que le monde croie, tes plaies s’ouvriront le jour de ta guérison, c’est-à-dire le 22 de chaque mois. » Nohad est encore en vie et ce phénomène peut être observé aujourd’hui encore.

  • Le miracle est tellement fort que des foules de dizaines de milliers de pèlerins se rassemblent autour de Nohad pour commémorer cette merveille, tous les 22 du mois, au monastère d’Annaya, lieu de sépulture de saint Charbel.

  • En outre, dans la maison de Nohad, deux icônes – l’une représentant saint Charbel, l’autre saint Maron – présentent des exsudations spontanées d’huile. Les premiers écoulements datent de 1993. En 2008, lorsque l’on essuie une des icônes, on constate que l’huile continue de couler.

Synthèse :

Le Liban est bien, selon les mots de saint Jean-Paul II, « plus qu’une nation, un message pour le monde ». Le message est indissociable de cet ermite, saint Charbel (1828 – 1898), « ivre de Dieu », qui de la Qadisha (la vallée sainte des chrétiens), où il est né, à l’ermitage sur la montagne libanaise des saints Pierre et Paul, où il est rappelé la nuit de Noël au sein de Dieu, aura rencontré le Christ, et l’aura suivi sans un regard en arrière, dans la solitude, le silence et la prière.

Après la mort terrestre du père Charbel, ce que Dieu a accompli en dira plus sur la sainteté de sa vie que tous les éloges funèbres louant sa fidélité aux vœux monastiques. Dieu continue à ne rien refuser à celui qui, inlassablement, intercède pour obtenir les grâces de guérisons.

Si l’on en croit les biographies du père Charbel, des dizaines de milliers de cas extraordinaires, grâces, guérisons, exsudations d’huile, faits scientifiques inexplicables, se sont produits de 1898 à aujourd’hui. Au monastère d’Annaya, aujourd’hui, un archiviste, le père Luis Matar est en charge de recevoir les innombrables lettres qui lui parviennent des quatre coins du monde – des lettres de demandes, de gratitude, de remerciements pour des interventions spirituelles miraculeuses, pour des guérisons, pour des grâces obtenues par l’intercession du saint ermite. Celui qui a vécu dans la pauvreté absolue, la discrétion totale, le silence complet, a été choisi pour accomplir chaque jour les merveilles de l’Esprit de Dieu qui souffle où il veut.

La guérison de Nohad El Chami par l’intercession de saint Charbel, rapportée ici, est la plus connue mondialement, attestée par toutes les enquêtes, vérifiée et encore aujourd’hui vérifiable. Elle a eu lieu le 22 janvier 1993. Chaque 22 de chaque mois, depuis lors, la grâce du Seigneur se manifeste et se renouvelle « pour que le monde croie ».   

De famille pauvre d’origine syro-libanaise, Nohad, par sa simplicité, sa modestie et sa dévotion, est très proche de saint Charbel, qu’elle a appris à prier avec ferveur dès son plus jeune âge. Elle a épousé à seize ans un maçon, Samaan, avec lequel elle a eu douze enfants, sept garçons et cinq filles, que tous deux ont élevés dans la foi chrétienne orientale. Ils s’installent dans un petit village (Zweribe) de la montagne libanaise, où ils sont tellement appréciés que Samaan est élu maire, aussi bien par les chrétiens que par les musulmans, qui sont majoritaires dans leur commune. Pour scolariser leurs enfants qui grandissent, ils s’installent sur la côte à Halât, à une demi-heure de Beyrouth, la capitale libanaise.

En janvier 1993, Nohad a cinquante-cinq ans. Elle est épuisée par son travail incessant de femme au foyer : neuf de ses enfants ont fait des études supérieures, et ont quitté la maison, mais trois ont encore besoin d’elle. Le soir du 9 janvier 1993, elle fait un AVC : on la transporte aux urgences de l’hôpital Notre-Dame-Maritime de Jbeil (Byblos), dans le service cardiovasculaire du docteur Joseph Chami (aucune parenté avec Nohad). Une artériosclérose bilatérale (80 % à gauche et 70 % à droite) est diagnostiquée. En soins intensifs, son état est stationnaire. Neuf jours après, le chirurgien lui recommande de rentrer chez elle, car dit-il : « Vous opérer à chaud risquerait de mettre votre vie en danger. » Elle est paralysée.

Son fils aîné se rend à Annaya sur le tombeau de l’ermite, et en rapporte de l’huile bénite et de la terre du tombeau du saint. Il demande à sa sœur de masser longuement les membres inertes de leur maman, confiants, abandonnés à la volonté de Dieu. Nohad est de retour chez elle. Elle souffre, elle est impotente et totalement dépendante de son entourage, qui s’organise. Une nuit, elle rêve qu’elle monte les escaliers qui conduisent à l’ermitage de saint Charbel, qu’elle assiste à la messe et que saint Charbel lui-même lui administre la sainte communion.

Le jeudi 22 janvier, une douleur très forte la terrasse. Elle adresse une prière de supplication au vénéré saint Charbel : « Mais qu’ai-je fait pour être dans cet état ? Ai-je commis une faute, moi qui ai élevé douze enfants avec tant de peine, de prière, de patience et de persévérance ! Que le Seigneur me guérisse, ou qu’il me laisse mourir ! » Puis elle se reprend et, s’adressant au Christ : « Pardonne-moi Seigneur, ma vie t’appartient, je n’ai pas le droit de te demander de me laisser mourir. Que ta volonté soit faite ! »

Au milieu de la nuit, somnolente, Nohad voit en rêve un rai de lumière qui filtre dans sa chambre. Deux moines s’en détachent et apparaissent. Une main se pose sur son cou et une voix lui dit : « Nohad, je viens t’opérer» Une lumière intense irradie des yeux et du corps de la silhouette. Éblouie, Nohad ne distingue pas son visage. Elle réplique : « Pourquoi voulez-vous m’opérer, les médecins me l’ont fortement déconseillé ! » « Je suis le père Charbel, répond la silhouette, et je vais moi-même t’opérer. » Paniquée, Nohad tourne son regard vers la statue de la Vierge posée sur la table de nuit. Elle est en permanence éclairée par une bougie, car les coupures d’électricité au Liban sont fréquentes : « Ya Adra, Ichfayinni, Kif bedonne yehmoulou al-amalyé bedoune binge ! » (« Ô Vierge, ayez pitié de moi, comment vont-ils m’opérer sans anesthésie ? ») À cet instant, elle aperçoit la Vierge debout entre les deux moines. Un des deux moines pose sa main sur son cou : une douleur poignante, fulgurante l’irradie selon son propre témoignage. Le deuxième moine la fait alors asseoir en lui calant l’oreiller dans le dos, puis prenant un verre d’eau, pose la main derrière sa tête et lui demande de boire. Nohad a peur d’une fausse route et refuse en lui disant qu’elle ne peut ni ne doit boire sans paille ! Le moine lui dit alors : « Nous vous avons opérée. Vous pouvez boire et marcher maintenant, sans crainte… »

Nohad raconte : « Je me suis alors réveillée, assise dans mon lit, un verre d’eau à la main, la statue de la Vierge à sa place sur la table de nuit. J’ai instinctivement porté la main gauche à mon cou, car une douleur intense et cuisante se réveillait. Je me suis levée normalement et me suis mise à genoux, pour une prière intense devant la Vierge et l’image de saint Charbel sur le mur. Sans réveiller ma fille, assoupie dans un petit lit que l’on avait placé près de moi, je suis allée devant le miroir de la salle de bain où, stupéfaite, j’ai observé deux plaies sanglantes de dix à douze centimètres de chaque côté de mon cou ! J’ai levé, baissé les bras et me suis livrée à des gestes ordinaires que je pouvais faire normalement. Et alors je me suis précipitée auprès de mon mari, que j’ai réveillé brutalement. Il a hurlé : "Mais, Nohad, que fais-tu, tu vas tomber !" Depuis des jours, c’est lui qui me portait, puisque j’étais paralysée. "Samaan, ne crains rien, saint Charbel vient de m’opérer, je suis guérie !"

Il était deux heures du matin ! Ils ont averti toute la famille, car nous voulions, avant l’aurore, nous rendre à l’ermitage du vénéré saint, au-dessus du monastère d’Annaya, pour rendre grâces. J’ai préparé du café, puis nous sommes tous partis, et, pieds nus dans la neige, nous avons fait le pèlerinage habituel. »

La nouvelle s’est répandue comme une traînée de poudre et la petite maison d’Halat a été envahie. On est venu de partout, matin, midi et soir, pour voir, prier, honorer, toucher aussi celle qui était l’objet de tant de grâces. Une semaine après, la famille est épuisée, Nohad la première. On appelle son médecin généraliste. Il est inquiet et lui recommande de s’isoler à la montagne pour fuir la foule. La nuit même, saint Charbel réapparaît et lui dit : « Nohad, Nohad, si le Seigneur m’a permis de te guérir, ce n’est pas pour que tu ailles te reposer ! Pour que le monde croie, tes plaies s’ouvriront le jour de ta guérison, c’est-à-dire le 22 de chaque mois, et tu iras rendre grâces. » 

Depuis trente ans, Nohad a tenu promesse : le 22 de chaque mois, après avoir assisté à la messe à l’ermitage, c’est une longue procession qui, derrière elle, redescend au monastère d’Annaya sur le tombeau du saint, où la célébration continue. Les pèlerins viennent par dizaines de milliers, chrétiens et musulmans de toutes les régions du Liban, du Proche et Moyen-Orient et du monde, pour étoffer le cortège. Son époux (aujourd’hui décédé) et sa famille marchent en tête, derrière un dais mobile de soie rouge à quatre hampes. Il abrite une statue, et un moine, capulet rabattu, porte à bout de bras le saint sacrement dans un ostensoir, entre deux haies de fidèles qui, chapelet en main, unissent leurs prières à celles de l’immense cortège qui serpente sur la route, de l’ermitage au monastère. Tout un peuple debout, parfois à genoux, qui rend grâces et prie pour que le monde croie !

En 1996, trois ans après cet événement, Nohad s’est rendue au Vatican accompagnée de toute sa famille, invitée par le Saint-Père Jean-Paul II. « Je me suis préparée longtemps pour cette entrevue, et j’attendais au Vatican, quand soudain du sang a commencé à couler abondamment de mes plaies. Le père Yaacoub, mon conseiller spirituel, qui était près de moi, m’a conseillé de bien les couvrir, pour ne pas aller dans cet état à la rencontre du pape. Je lui réponds que ça doit être la volonté de Dieu. Le Saint-Père a pris tout son temps pour m’interroger, très attentif à mes réponses ; et quand j’ai parlé de mes douze enfants, il m’a répondu avec humour : "Sept garçons comme les sept mystères, cinq filles comme les cinq douleurs de l’Église !" Et le sang continuait à couler sans que ni lui ni moi n’y prenions garde ! »

Dieu s’est plu depuis 2 000 ans à accompagner son œuvre de signes et de prodiges, comme celui de la guérison de Nohad, en gardant cette part d’obscurité pour, selon Pascal, donner assez de lumière à ceux qui veulent croire et un peu d’ombre à ceux qui ne le souhaitent pas.

Dix ans après les faits, le scanner et l’échographie Doppler ont bien confirmé une endartériectomie pratiquée sur les artères carotidiennes, de l’intérieur, pour enlever les deux plaques athéromateuses. Une intervention non faite de mains d’homme, diront les chirurgiens.

Nohad continue sans faiblir sa mission au Liban, au Proche-Orient et dans le monde. En ces temps troublés où les chrétiens du pays des cèdres vivent dans la sourde inquiétude de ne pouvoir rester sur leur terre, saint Charbel est un phare pour toutes les communautés dépositaires d’une mémoire que l’Occident semble avoir perdue. Il continue à irriguer le monde de signes (un miracle par jour), à partir de cette terre sainte, choisie par Dieu depuis les temps des patriarches et des prophètes, pour l’incarnation du Messie et la diffusion de la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ.

Jean Claude et Geneviève Antakli. Écrivains et biologistes.


Au-delà des raisons d'y croire :

J'ai revu Nohad El Chami encore le 2 novembre 2023 à Halât. Une des raisons de ma venue auprès d’elle était précisément cet article pour « 1 000 raisons de croire ». Nohad a répondu à mes questions et a évoqué ses derniers voyages : celui au Mexique, où 40 000 fidèles sont venus écouter avec confiance son témoignage, et celui au Togo, avec la guérison stupéfiante d’une petite fille de deux ans, atteinte d’un cancer inopérable au cerveau.


Aller plus loin :

Geneviève et Jean-Claude Antakli, Dieu existe. Ses merveilles étincellent sous nos yeux, Éditions du Parvis, 2020.


En savoir plus :

  • Jean-Claude Antakli, Le Silence de Dieu, Éditions du Parvis, 2012.
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