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TOUTES LES RAISONS DE CROIRE
Des miracles étonnants
n°184

Saumur (France)

Le 30 novembre 2016

Le sauvetage miraculeux de Charle par Charles

Charles de Foucauld (1858 – 1916) est un ancien militaire devenu prêtre cistercien et ermite dans le Sahara à partir de 1901. Consciente de sa grandeur d’âme, l’Église ouvre son procès en 1926, dix ans après sa mort. Il est béatifié par le pape Benoît XVI en 2005.

Le 30 novembre 2016, alors qu’il répare le toit d’une chapelle, un charpentier chute de près de seize mètres de haut et s’empale sur un banc, un pieu de bois transperçant de part en part son abdomen. Le jeune homme s’en sort étrangement bien : aucun organe vital endommagé, aucune artère sectionnée, aucune fracture… Pour plusieurs raisons, ce miracle est attribué à l’intercession de Charles de Foucauld, et il est retenu pour sa canonisation, le 15 mai 2022.

Statue de Charles de Foucauld devant Saint-Pierre-le-Jeune à Strasbourg. / © Shutterstock, PhotoFires
Statue de Charles de Foucauld devant Saint-Pierre-le-Jeune à Strasbourg. / © Shutterstock, PhotoFires

Les raisons d'y croire :

  • Un corps humain tombant d’une hauteur de seize mètres ne laisse guère d’espoir quant à l’issue de l’accident… Le choc causé par la hauteur de la chute – de même que le pieu qui le transperce – aurait normalement dû engager gravement le pronostic vital du charpentier, mais il s’en tire pourtant sans aucunes séquelles.
  • Une commission médicale constituée de sept spécialistes confirme, comme les médecins d’Angers, l’absence d’explication naturelle à la survie du jeune homme.
  • Une paroisse voisine est dédiée à Charles de Foucauld. Le miracle a lieu le jour même où les membres de cette paroisse finissent une neuvaine de prière pour demander un second miracle, afin de permettre la canonisation du bienheureux.
  • L’événement a lieu le 30 novembre, après l’heure des vêpres, ce qui nous positionne dans le temps liturgique du 1er décembre – jour où l’on fête la naissance au ciel de Charles de Foucauld. Le 1er décembre 2016 est également le jour exact du centenaire de la mort du bienheureux.
  • Les deux protagonistes principaux – le saint et le miraculé – portent le même prénom, à une lettre près : Charles et Charle.
  • Le lieu du sauvetage inespéré se situe dans une chapelle faisant face à l’école de cavalerie de Saumur, où Charles de Foucauld fut élève, et où se prépare la fête en l’honneur du centenaire du bienheureux.
  • Charle, bien que ni baptisé ni croyant, accepte volontiers que son dossier médical soit communiqué à l’Église. Les pièces de cette enquête diocésaine sont transmises à Rome en mars 2019. Le fait est jugé « inexplicable naturellement » et la Commission théologique de la congrégation pour les causes des saints déclare « miraculeux » le sauvetage du jeune charpentier le 18 février 2020.

Synthèse :

Le 30 novembre 2016, en fin d’après-midi,un jeune charpentier de vingt et un ans passe à travers la voûte de la chapelle du lycée Saint-Louis de Saumur. La chapelle est en rénovation, et notre charpentier, plutôt que d’emprunter le platelage positionné au-dessus de l’extrados des voûtes, coupe pour rejoindre son collègue de l’autre côté de la nef.

La chute est terrible : quinze mètres cinquante plus bas, il s’empale sur le montant d’un banc qui lui transperce l’abdomen du côté gauche. Il se relève avec le montant du banc qui traverse de part en part son corps. Loin d’être une aiguille, ce morceau de bois est d’une belle section (45 mm x 45 mm) et d’environ 60 cm de long.

Conscient, il se dirige vers le fond de la chapelle, mais ne veut pas emprunter la porte principale. Celle-ci débouche sur la cour centrale de l’établissement scolaire et, par peur d’effrayer les élèves, il bifurque sur la droite par la porte latérale, qui mène à un couloir. Tombant nez à nez avec du personnel de l’institution Saint-Louis, il explique qu’il est tombé et qu’il faut appeler les secours.

Ces derniers arrivent et trouvent notre charpentier toujours conscient. Au vu de la gravité de la chute, ils appellent l’hélicoptère. Celui-ci atterrit sur le terrain de football, et, catastrophe, le bout de bois traversant le corps de la victime ne passe pas par la porte. Seule solution, l’ambulance. Les cinquante kilomètres qui séparent l’institution Saint-Louis du CHU d’Angers semblent certainement très long aux secours. Les sédatifs administrés au charpentier le plongent dans un sommeil profond.

Charle est porté sur la table d’opération, et les chirurgiens se mettent au travail. Pas une goutte de sang n’a perlé depuis la chute. Le morceau de bois traversant a certainement fait compression, mais tout est à craindre dans ce cas lors de l’extraction. Aucun organe vital n’a été touché, aucune artère sectionnée, aucune fracture. Le lendemain matin, notre valeureux charpentier est dans sa chambre d’hôpital. Deux jours plus tard, il reçoit des visites et il discute, assis sur son lit, détendu. Quelques semaines plus tard, il est de retour au travail… sans aucunes séquelles, hormis deux belles cicatrices de part et d’autre du corps.

On pourrait s’arrêter là et se dire : « Quelle chance notre charpentier a-t-il eue ! » Ce qui est vrai, mais le contexte est quelque peu surprenant.

Le 1er décembre 1916 mourait le bienheureux père Charles de Foucauld, assassiné à Tamanrasset. Il fut cavalier et, à vingt ans, passa une année à l’école de cavalerie de Saumur. Ainsi, cet accident, spectaculaire par ses circonstances, se produisit cent ans, jour pour jour, après la naissance au ciel de Charles de Foucauld.

Quelques années auparavant, le curé d’une paroisse de Saumur, le père Régis Bompérin,avec l’accord de son évêque,avait choisi comme saint patron de la paroisse le bienheureux Charles de Foucauld. C’est ainsi que les paroissiens devinrent familiers de cette belle figure de l’Église catholique : ils partirent en pèlerinage sur les pas du bienheureux, en Terre sainte, puis le père Vincent Artarit (le successeur du père Régis Bompérin), proposa des pèlerinages au Sacré-Cœur de Montmartre et à Saint-Augustin, dans le IXe arrondissement de Paris, des lieux si familiers à Charles de Foucauld.

L’année 2016 annonce le centenaire de la montée au ciel du bienheureux. Pour l’occasion, à chaque fin d’office, et ce pendant un an, la paroisse récite une prière d’intercession pour demander un miracle qui permettrait à notresaint patron, Charles de Foucauld, de passer de la condition de bienheureux à celle de saint. Pour fêter le centenaire de sa mort, une fête paroissiale était programmée le dimanche suivant, le 1er décembre (un jeudi, en 2016), dans l’établissement Saint-Louis de Saumur, lieu de l’accident.

Voici l’échange qui se déroula le samedi 3 décembre au matin, dans la chambre d’hôpital, lorsque je pus rendre visite au jeune charpentier accidenté. Je fais partie de la paroisse dédiée à Charles de Foucauld, mais je dirige aussi l’entreprise familiale de menuiserie et de charpente Asselin SAS qui emploie le jeune homme. Sa maman et sa sœur étaient à ses côtés. Notre accidenté, assis dans son lit, me dit : « Je vous demande pardon. J’ai fait une grosse bêtise et je ne voudrais pas vous attirer un tas d’ennuis. » Interloqué, je répondis : « Mais tu es en vie, c’est l’essentiel. » Sa maman ajoute : « Vous savez, nous ne sommes pas des gens à problèmes. » Là, l’émotion me gagne ; en voyant notre jeune ami étonnamment en forme, je lui demande :

« Mais comment cela t’est-il arrivé ? 
— C’était la fin de la journée ; j’étais pressé et, plutôt que d’emprunter le platelage permettant de passer au-dessus des voûtes, je suis monté dessus et, là, j’ai senti le sol se dérober sous mes pieds. Je savais que c’était très haut. Je ne voulais pas tomber sur les pieds, je ne voulais pas tomber sur la tête, alors je me suis allongé. J’ai mis ma tête entre mes mains et je me suis abandonné
 »

Il avait repris, sans le savoir, le mot « clé » de la prière d’abandon du bienheureux Charles de Foucauld. Notre charpentier ne connaissait pas cette prière : il n’était pas croyant, pas baptisé. Et son prénom d’ailleurs, c’est Charle, sans s

Grâce à la bienveillance croisée de Charles et Charle, les circonstances matérielles et spirituelles de l’événement permirent au pape François de déclarer Charles de Foucauld saint le 15 mai 2022. Les éléments de l’enquête, et ce qui s’en suivit, révélèrent de nombreux fioretti. Charle, quant à lui, réalisa son désir de rencontrer le pape et travaille toujours comme charpentier dans l’entreprise.

François Asselin, chef de l’entreprise dans laquelle le miraculé est salarié, président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CPME), est aussi paroissien de l’église Charles-de-Foucauld,à Saumur.


Au-delà des raisons d'y croire :

Charles de Foucauld est un saint extraordinaire à découvrir, très proche du mystère de la Sainte Famille de Nazareth, de la confiance de Joseph et du Sacré Cœur de Jésus.


Aller plus loin :

Le témoignage vidéo de Charle, KTO : « Le miraculé de Charles de Foucauld témoigne ! ».


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