Israël
Début du Ier siècle
Saint Jean-Baptiste, témoin du Christ annoncé par les prophètes
Saint Jean-Baptiste est un personnage extraordinaire qui a une place unique à la jonction de l’Ancien et du Nouveau Testament, car « tous les prophètes, ainsi que la Loi, ont prophétisé jusqu’à Jean » (Mt 11,13). Un précurseur du Messie était attendu depuis quatre cents ans, après que les prophètes Isaïe et Malachie eurent annoncé la venue d’une « voix qui crie dans le désert » pour « aplanir les chemins du Seigneur » (Is 40,3), celle d’un mystérieux « Elie » (Ma 3,23), ou encore celle d’un « messager » précédant « l’Ange de l’Alliance » pour « préparer les chemins devant lui » (Ma 3,1). Et Jean le Baptiste est effectivement venu pour « préparer l’avènement du Christ » (Ac 13,24) en accomplissant l’attente d’Israël et en proclamant « un baptême de conversion pour le pardon des péchés » (Mc 1,4 ;Lc 3,3). Sa venue et sa mission avaient été annoncées à son père Zacharie par une apparition de l’archange Gabriel au Temple : « Il sera grand devant le Seigneur ; il ne boira pas de vin ni de boisson forte, et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ; il fera revenir de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu ; il marchera devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les rebelles à la sagesse des justes, et préparer au Seigneur un peuple bien disposé » (Lc 1,15-17).
Sa naissance a été accompagnée de signes surnaturels, si bien que « la crainte saisit tous les gens du voisinage » et que « dans toute la région montagneuse de Judée, tous ceux qui apprenaient ces événements les conservaient dans leur cœur et disaient : "Que sera donc cet enfant ?" » (Lc 1,65-66). Après qu’il eut « grandit et se soit fortifié », il « alla vivre au désert » (Lc 1,80) ou « la parole de Dieu lui fut adressée » (Lc 3,2). Jean « avait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins ; il avait pour nourriture des sauterelles et du miel sauvage » (Mt 3,4) et il exhortait énergiquement les foules qui venaient « de Jérusalem, de toute la Judée et de toute la région du Jourdain » (Mt 3,5) : « Engeance de vipères ! Qui vous a appris à fuir la colère qui vient ? » (Lc 3,7), « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche » (Mt 3,2).
Il est devenu ensuite le grand témoin du Christ (Jn 1,7; 1,15 ; 1,19) « J’ai vu l’Esprit descendre du Ciel comme une colombe et demeurer sur lui » (Jn 1,32). Il a proclamé sa divinité : « Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous » (Jn 3,31) ; « Je ne suis pas digne de défaire la courroie de sa sandale » (Mt 3,11) ; « Car avant moi il était » (Jn 1,30) ; « Le Père aime le Fils et il a tout remis dans sa main » (Jn 3,35). Il lui a confié ses disciples : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jn 1,36-37) avant de s’effacer avec joie devant Jésus : « Celui à qui l’épouse appartient, c’est l’époux ; quant à l’ami de l’époux, il se tient là, il entend la voix de l’époux, et il en est tout joyeux. Telle est ma joie : elle est parfaite. Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue » (Jn 3,29-30) et de mourir martyr : « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère » (Mc 6,18). Très touché par la mort de Jean, son cousin, Jésus « se retire » (Mt 4,12 ; 14,13) en Galilée avant d’affirmer qu’il était « bien plus qu’un prophète » (Mt 11,9) et que « parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste » (Mt 11,11).
Hans Memling, Saint Jean-Baptiste, 1470, Alte Pinakothek, Munich. / © CC0 wikimedia
Les raisons d'y croire :
Jean-Baptiste a donné le témoignage d’une sainteté si exceptionnelle qu’on a pu imaginer qu’il pouvait « ressusciter » (Mt 14,2 ; Mc 6,14-16 ; Lc 9,8-9), qu’il pouvait être « le fils de l’homme » (Mt 16,13) et qu’il pouvait même être « le Christ » (Jn 1,20), mais lui et les apôtres ont fait tous les efforts possibles pour éviter cette confusion : « Ce que vous pensez que je suis, je ne le suis pas » (Ac 13,25) ; « Cet homme n’était pas la lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la lumière. Le Verbe était la vraie lumière… » (Jn 1,8)
Son rayonnement a été gigantesque : « Jérusalem, toute la Judée et toute la région du Jourdain se rendaient auprès de lui » pour être « baptisés par lui dans le Jourdain en reconnaissant leurs péchés » (Mt 3,5 ;Mc 1,5) ; il a eu de nombreux disciples (cf. Mt 9,14 ; 11,2 ; 14,12 ; Mc 2,18 ; 6,29 ; Lc 7,18 ; Jn 3,25 ; 4,1), dont les apôtres Jean et André (Jn 1,37) ou encore Apollos qui, comme d’autres à Éphèse, en l’an 50, ne connaissaient encore que le baptême de Jean (Ac 18,25 ; Ac 19,3) ; il les encourageait à la pénitence et au jeûne et comme le Christ, il les enseignait et leur apprenait, lui aussi, à prier (Lc 11,1) ; la littérature patristique (notamment Tertullien et Éphrem le Syrien), apocryphe (notamment les « Actes de Jean-Baptiste »), l’historien juif Flavius Josèphe (Antiquités judaïques, livre 18, chapitre 5, paragraphe 2, vers 94 apr. J.-C.) et même l’écho de sa prédication dans le Coran (Sourate 3,39 et 19,12-15) disent aussi à quel point il a marqué l’Histoire.
Jean est remarquable également par son immense proximité avec le Christ, qui le pleure et se réfère sans cesse à sa personne et à sa mission uniques : « Le baptême de Jean, d’où venait-il ? Du Ciel ou des hommes ? » (Mt 21,25) ; « Je vous le déclare : Élie est déjà venu ; au lieu de le reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu. Et de même, le Fils de l’homme va souffrir par eux » (Mt 17,12) ; « Jean était la lampe qui brûle et qui brille » (Jn 5,35) ; « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole » (Mt 21,31-32).
La correspondance de Jean avec les prophéties qui annonçaient le précurseur du Messie est enfin le point le plus remarquable. Il est incontestable que Jean a bien été avec, comme l’a prophétisé l’archange Gabriel, « l’esprit et la puissance du prophète Élie » (Lc 1,17) celui qui a préparé la route à « l’Ange de l’Alliance » (Ma 3,1-3), nouvelle (Jr 31,31) et éternelle (Is 61,8 ; Ez 16,60 ; Jr 32,40), comme il le disait de lui-même : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe »(Jn 1,23).
Synthèse :
L’annonce prophétique d’un précurseur du Messie
La Bible hébraïque se termine par le livre du prophète Malachie, qu’on date de 450-400 av. J.-C et dont le tout dernier chapitre annonce la venue d’un « messager » qui sera interprété par toute la tradition hébraïque comme le précurseur du Messie : « Voici que je vais envoyer mon messager, pour qu’il fraye un chemin devant moi. Et soudain il entrera dans son sanctuaire, le Seigneur que vous cherchez, l’Ange de l’alliance que vous désirez, le voici qui vient ! dit le Seigneur de l’univers » (Ma 3,1). Car cet « Ange de l’Alliance » désigne le Messie : il a été comparé par les rabbins à « l’Ange du Seigneur » dans lequel réside le « Nom divin » (Ex 23,20-21), ou à l’Ange qui apparaît dans le Buisson ardent (Ex 3,2), à l’Ange qui fait sortir le peuple d’Égypte (Nb 20,16) et à « l’Ange rédempteur promis aux israélites qui renferme en lui le grand nom de Dieu, avec lequel il a créé les mondes » (Moïse Nahmanide). Les rabbins parlent donc du Messie en lui donnant une figure absolument divine. Et l’ultime verset du livre de Malachie précise les choses : « Voici que je vais vous envoyer Élie, le prophète, avant que n’arrive le jour du Seigneur, grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères vers leurs fils et le cœur des fils vers leurs pères, de peur que je ne vienne frapper le pays d’anathème » (Ma 3,23-24).
Ainsi se clôt l’Ancien Testament, avec l’annonce de ce nouveau personnage, qui n’est ni le Messie « qui doit régner » (Mi 5,1), ni sa Mère « qui doit enfanter » (Mi 5,2), mais un mystérieux « Élie » qui doit « venir » comme précurseur du Messie. Le rabbin David-Paul Drach, converti au catholicisme en 1823, précise que « le dernier des prophètes, en se retirant, a soin d’indiquer le personnage qui doit enlever le voile » et il rapporte les paroles de Maïmonide et du rabbin Saadia Gaon qui confirment que le Roi-Messie sera précédé d’un précurseur : « Plusieurs docteurs enseignent qu’Élie viendra avant l’avènement du Roi-Messie. Et aucun homme ne sait comment s’accompliront ces choses, tant elles sont obscures » ; « Le Messie fils de David aura un Précurseur qui sera comme son légat, chargé de préparer la nation et de frayer la voie à celui qui doit le suivre, ainsi qu’il est annoncé : "Voici que j’envoie mon Ange et il préparera la voie devant moi." »
Une naissance miraculeuse, entourée de prodiges
Après les quatre cents ans de « silence prophétique » qui suivent Malachie, les temps de la venue du Messie sont « accomplis » comme l’Évangile le souligne (Mc 1,15). Le Ciel s’ouvre à nouveau quand l’ange Gabriel vient annoncer au prêtre Zacharie, qui officie au Temple, la naissance miraculeuse d’un fils qui aura une grande mission, de sa femme Élisabeth, stérile et avancée en âge : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée : ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. Tu seras dans la joie et l’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance, car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boisson forte, et il sera rempli d’Esprit Saint dès le ventre de sa mère ; il fera revenir de nombreux fils d’Israël au Seigneur leur Dieu ; il marchera devant, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les rebelles à la sagesse des justes, et préparer au Seigneur un peuple bien disposé » (Lc 1,13-17). Six mois plus tard, à l’Annonciation, l’ange Gabriel en informera la Vierge Marie, qui partira aussitôt rejoindre sa cousine Élisabeth, pour une première et étonnante rencontre entre les deux enfants, puisque l’arrivée de la Vierge porteuse du Christ sanctifie Jean-Baptiste et le fait tressaillir dans le sein de sa mère Élisabeth.
Une mission absolument singulière au Jourdain dans le désert
« Il y eut un homme envoyé par Dieu… » (Jn 1,6) : dès son jeune âge, Jean, consacré à Dieu, part mener une vie austère dans le désert. D’après le témoignage de l’Évangile, il portait des vêtements en poils de chameau et se nourrissait « de sauterelles et de miel sauvage » (Mt 3,4). Sa prédication et son ministère, tellement original, choquent et attirent les foules qui lui demandent : « Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? » Quelques années avant la venue du Christ, Jean le Baptiste se voit comme « la voix qui crie dans le désert » annoncée par le prophète Isaïe (Is 40,3) et envoyée par Dieu comme prophète pour « aplanir le chemin du Seigneur » (Is 40,3), comme il le dit lui-même. Il prêche la repentance et baptise dans le Jourdain, à Béthanie, appelant à un changement radical de vie, prônant la justice et la vertu en préparation de l’avènement imminent du royaume de Dieu : « Moi, je vous baptise avec de l’eau, pour vous amener à la repentance, mais vient celui plus fort que moi, et je ne suis pas digne de porter ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu » (Mt 3,11).
Le sommet du baptême du Christ : « Celui-ci est mon fils bien aimé. »
Le sommet de son ministère est le baptême de Jésus, venu de Galilée pour être baptisé par Jean. Au début, Jean ne comprend pas : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi ! » (Mt 3,14) Mais Jésus lui répond : « "Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice". Alors Jean le laisse faire. Dès que Jésus fut baptisé, il remonta de l’eau, et voici que les cieux s’ouvrirent : il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et des Cieux, une voix disait : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie" » (Mt 3,15-17).
L’arrestation et la mort de Jean
Jean le Baptiste n’a pas échappé aux conséquences de la franchise et de la critique des autorités, qui est commune à tous les vrais prophètes. Il a publiquement reproché à Hérode Antipas, tétrarque de Galilée, d’avoir épousé Hérodiade, la femme de son frère Philippe, et Jean lui avait dit : « Tu n’as pas le droit de l’avoir pour femme » (Mt 14,4). En raison de cette critique, Jean a été emprisonné. Hérodiade, offensée par les paroles de Jean, a cherché à se venger. Lors d’un banquet, sa fille Salomé a dansé pour Hérode et lui a tellement plu qu’il lui a promis de lui accorder ce qu’elle voudrait. Sous l’influence de sa mère, Salomé a demandé la tête de Jean le Baptiste sur un plateau. Malgré ses réticences, Hérode a ordonné l’exécution de Jean.
« Il n’était pas la lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la lumière » (Jn 1,8)
Dans le prologue de son Évangile, l’apôtre Jean revient avec emphase sur ce personnage central : « Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous croient par lui » (Jn 1,6-7). Puis, comme s’il avait peur que certains restent trop marqués par la figure de Jean le Baptiste, il ressent le besoin de préciser : « Cet homme n’était pas la lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la lumière. Le Verbe était la vraie lumière, qui éclaire tout homme… » (Jn 1,8-9)
« Le plus grand des enfants des hommes » (Mt 11,11)
Jésus reconnaîtra en Jean le Baptiste le dernier des prophètes de l’Ancien Testament et même « bien plus qu’un prophète » (Mt 11,9), celui qui a été annoncé par l’oracle de Malachie (Mt 11,10) : « Il est, si vous voulez m’en croire, cet Élie qui doit revenir » (Mt 11,14). Si « le plus petit dans le royaume de Dieu est plus grand que lui » (Mt 11,11), Jésus ira jusqu’à affirmer que « parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste » (Mt 11,11).
Le dépouillement joyeux de Jean : « Il faut qu’il grandisse et que moi je diminue » (Jn 3,30)
La mission principale des prophètes était de désigner le Christ. C’est effectivement ce qu’a fait Jean le Baptiste plus que quiconque, en le désignant à ses disciples : « Et voici quel fut le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : "Qui es-tu ?" Il confessa, il ne nia pas, il confessa : "Je ne suis pas le Christ." "Qu’es-tu donc ?", lui demandèrent-ils. "Es-tu Élie ?" Il dit : "Je ne le suis pas. — Es-tu le prophète ?" Il répondit : "Non." Ils lui dirent alors : "Qui es-tu, que nous donnions réponse à ceux qui nous ont envoyés ? Que dis-tu de toi-même ?" Il déclara : "Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Rendez droit le chemin du Seigneur, comme a dit Isaïe, le prophète." On avait envoyé des pharisiens. Ils lui demandèrent : "Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le prophète ?" Jean leur répondit : "Moi, je baptise dans l’eau. Au milieu de vous se tient quelqu’un que vous ne connaissez pas, celui qui vient derrière moi, dont je ne suis pas digne de dénouer la courroie de sandale." Cela se passait à Béthanie au-delà du Jourdain, où Jean baptisait. Le lendemain, il voit Jésus venir vers lui et il dit : "Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde. C’est de lui que j’ai dit : Derrière moi vient un homme qui est passé devant moi parce qu’avant moi il était. Et moi, je ne le connaissais pas ; mais c’est pour qu’il fût manifesté à Israël que je suis venu baptisant dans l’eau." Et Jean rendit témoignage en disant : "J’ai vu l’Esprit descendre, telle une colombe venant du ciel, et demeurer sur lui. Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau, celui-là m’avait dit : "Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, c’est lui qui baptise dans l’Esprit Saint." Et moi, j’ai vu et je témoigne que celui-ci est l’Élu de Dieu." Le lendemain, Jean se tenait là, de nouveau, avec deux de ses disciples. Regardant Jésus qui passait, il dit : "Voici l’Agneau de Dieu." Les deux disciples entendirent ses paroles et suivirent Jésus » (Jn 1,19-37). Jean se révèle ainsi totalement au service du Christ à qui il remet ses disciples les plus proches dans la « joie parfaite » des pauvres de cœur : « Moi, je ne suis pas le Christ, mais j’ai été envoyé devant lui. Celui à qui l’épouse appartient, c’est l’époux ; quant à l’ami de l’époux, il se tient là, il entend la voix de l’époux, et il en est tout joyeux. Telle est ma joie : elle est parfaite. Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue » (Jn 3,28-30).
Jean est fêté le 24 juin, au moment où les jours diminuent, six mois avant la naissance du Christ, à Noël, qui est le moment où les jours commencent à rallonger, pour se conformer à l’Évangile de Luc et à la parole de Jean : « Il faut qu’il grandisse et que moi je diminue » (Jn 3,30).