Recevoir les raisons de croire
< Toutes les raisons sont ici !
TOUTES LES RAISONS DE CROIRE
Conversions de musulmans
n°238

Lyon

Avril 2012

Souad Brahimi, amenée à Jésus par Marie

Souad est de tradition musulmane, mais l’islam ne l’attire pas. Elle croit pourtant en Dieu depuis très jeune et le prie régulièrement. Elle tente de pratiquer l’islam et de lire le Coran, mais cela ne change rien à sa vie ; de plus, elle est choquée par certaines injonctions du livre. La Vierge lui envoie plusieurs signes et Souad finit par se rendre à Notre-Dame de Fourvière pour prier Marie. Elle sort de la basilique chaque fois apaisée. Elle songe au baptême, mais se faire baptiser lui semble tout à fait impossible. Elle demande à la Vierge de lui envoyer un nouveau signe, qu’elle obtient à Lourdes et qui achève de la convaincre. Souad se fait baptiser en 2012 et, depuis, elle ne cesse de rendre grâce pour sa proximité avec le Seigneur. Elle invite chacun à « chercher Dieu avec le cœur ».

Basilique de Fourvière, Lyon / © Imbolcus, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons.
Basilique de Fourvière, Lyon / © Imbolcus, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons.

Les raisons d'y croire :

  • Souad est d’origine musulmane, mais elle n’est pas comblée par cette religion. Elle cherche Dieu dès son enfance et durant toute sa vie car elle ne souhaite pas suivre aveuglément une religion par tradition, mais veut chercher avec son cœur.
  • Vers vingt-cinq ans, elle redonne sa chance à l’islam et recommence à pratiquer, mais elle renonce rapidement. Elle constate en effet que cela ne change rien à son mal-être. De plus, elle est choquée en lisant certaines phrases du Coran.
  • C’est « par hasard » qu’elle tombe sur une statuette de Marie, qui ne la quittera plus jamais, et à laquelle elle joindra quelque temps plus tard une image de la Vierge, trouvée elle aussi « par hasard ».
  • Sans rien connaître à la foi catholique, Souad est conduite à prier sainte Thérèse de Lisieux pour se réconcilier avec son ami. Sa prière est exaucée.
  • Souad se rend un jour à Fourvière pour prier Marie, en repartant elle se sent en paix. Ainsi elle y retourne régulièrement et constate toujours le même effet sur elle : alors qu’elle est en pleine déprime, prier Marie à Fourvière lui apporte systématiquement une paix profonde.
  • Souad tombe encore « par hasard » sur deux objets qui semblent lui être directement adressés (un évangile accompagné d’une cassette) et qui l’accompagnent dans son lent processus de conversion.
  • Alors qu’elle entend régulièrement depuis son enfance la phrase : « Tu es née musulmane, tu restes musulmane », Souad doute et pense au baptême. Elle interroge Marie pour lui demander si elle doit se faire baptiser ou non : celle-ci lui répondra à Lourdes par un signe sans ambiguïté.

  • Souad choisit donc le baptême, non seulement pour elle, mais également pour sa fille, âgée de dix ans, qui est baptisée en même temps que sa mère.

Synthèse :

Souad naît à Lyon dans une famille originaire du sud de l’Algérie et grandit dans l’Isère dans les années 1970. Dès son plus jeune âge, elle perçoit l’existence de Dieu et le prie souvent pour la protection de ses parents. Elle reste toutefois indifférente aux prières de ses parents musulmans. Elle trouve l’islam plein de contraintes et d’interdictions. De plus, elle est choquée par les jeunes qui font la prière le vendredi à la mosquée mais du « business » au coin de la rue dès le lundi.

Cependant, à vingt-cinq ans, déprimée et toujours en recherche de Dieu, Souad est curieuse de l’islam et se met à réciter les cinq prières quotidiennes. Au bout de six mois, elle cesse, ne constatant aucune amélioration à son état de profonde tristesse. Elle renonce à pratiquer l’islam et désire profiter de la vie et de sa jeunesse. Elle se dit que les contraintes de la religion lui conviendront mieux plus tard, en vieillissant.

Peu après, Souad s’installe dans un foyer de jeunes filles et, alors qu’elle nettoie son logement, elle trouve une statuette de Marie dans un tiroir. Elle l’y remet, mais l’emporte néanmoins avec elle lorsqu’elle déménage. Des années plus tard, Souad tombe sur une image de Marie par terre dans la rue. Elle refuse de laisser la Vierge par terre, la ramasse et la range à côté de la statuette.

Alors qu’elle est en couple depuis quelque temps, Souad se dispute avec son ami et, lors d’une rencontre avec sa belle-famille, demande s’il y a des saints à prier pour la résolution des disputes. Sa belle-famille lui indique sainte Thérèse de Lisieux, dont elle connaissait le portrait, brandi par des catholiques lors de la manifestation pour Malik Houssekine, en 1986. Souad prie ardemment Thérèse, et son ami revient peu après. De cette union naît une fille en 2002.

Mais le couple se sépare et Souad rencontre quelqu’un d’autre. Cependant, l’idylle ne dure pas et une violence s’installe entre ses parents, avant qu’ils ne se séparent. Tout cela atteint profondément Souad : commence alors pour elle une descente aux enfers. Sa vie lui semble terne et chaotique, elle n’y trouve aucun sens. Elle souffre de solitude et d’insomnie, et pense même à quitter ce monde.

Une nuit d’insomnie, en 2009, elle allume la télévision et tombe sur une émission qui parle de Noé. Elle est intriguée et se souvient qu’un ami de sa sœur va souvent prier à Fourvière, et qu’il « ne nous est pas interdit, à nous, les musulmans, de prier Marie ». Dès le lendemain, elle se rend à Fourvière, allume un cierge et parle à Marie. Elle lui partage ses tracas, sa tristesse profonde et se rend compte peu après de la paix qui l’envahit. Régulièrement, Souad retourne à Fourvière pour prier Marie et constate que, systématiquement, sa boule au ventre a disparu en rentrant chez elle.

Cela dure environ deux ans avant qu’elle ne sente le désir de parler à un prêtre. Elle rencontre alors le père Michel, un Père blanc de Fourvière qui l’accueille et l’écoute bien patiemment. Le père Michel ne la juge pas, et la console plutôt. Il la soutient psychologiquement, l’encourage à persévérer et à garder espoir.

Peu de temps après, alors que Souad se rend à la Poste, elle voit de loin quelque chose briller sur un muret. Elle s’approche et découvre l’Évangile de saint Luc, accompagné d’une cassette audio. Le soir, toujours insomniaque, Souad écoute la cassette et s’endort paisiblement avec l’interrogation suivante : « Quel Dieu s’abaisse ainsi ? »

Un mois plus tard, environ, Souad croise des enfants qui jouent devant chez elle autour d’un cœur en papier brillant.Les enfants s’éloignent à son arrivée, et Souad tente de les rattraper : « Les enfants, vous avez oublié votre cœur ! ». Elle ramasse donc le cœur en papier rouge sur lequel sont écrits des mots en arabe. Le lendemain, elle demande à un professeur du collège où elle travaille ce que signifient ces mots. Il lui répond : « Ceci est un don du ciel. » Sur le coup, elle est étonnée, mais sans plus. Ce n’est que lorsqu’une autre collègue, presque jalouse, lui avoue qu’elle n’a jamais eu un tel signe de Dieu, malgré ses cinq prières par jour, qu’elle se rend compte du cadeau que Dieu lui a fait. Dès cet instant, elle se met à pleurer et sa boule au ventre disparaît. Cette collègue lui annonce plus tard qu’elle peut toujours revenir vers l’islam, ce à quoi Souad répond qu’elle est bien avec Jésus et qu’elle préfère choisir la religion de son cœur plutôt que celle des traditions.

Au bout de quelques mois, le père Michel lui suggère de penser au baptême. Mais Souad est choquée. Dans l’islam, le baptême n’existe que pour les garçons et, quand « on est née musulmane, on reste musulmane toute sa vie ». Souad se tourne alors vers Marie et lui fait part du culot du prêtre, mais elle ajoute qu’elle se fera baptiser si tel est son désir, et elle lui demande un signe.

Environ un an après, Souad n’ayant pas obtenu de signe, elle demande à faire un pèlerinage à Lourdes, ce qui n’arrivera qu’un an plus tard. La nuit du départ, Souad se réveille, angoissée à l’idée de ne pas partir. Elle sent alors une forte odeur de rose dans sa chambre et se rendort, tout à fait rassurée.

Dès le début de sa semaine à Lourdes, Souad réitère sa demande de signe à Marie. Elle passe une merveilleuse semaine, impressionnée par la foi des catholiques présents. À la fin de la semaine, avant de partir, alors qu’elle n’a toujours pas obtenu de signe concernant la nécessité de son baptême, Souad se rend à la fontaine. Alors qu’elle s’était baissée pour remplir sa gourde, Souad aperçoit en se relevant un morceau de papier blanc, en forme de cercle, qui trône sur les livres qu’elle vient de poser par terre. Cela lui rappelle étrangement l’hostie que le prêtre lève vers le Ciel, lors de la messe. Elle interprète immédiatement ce signe comme la réponse de Marie. La veille, elle avait fait un chemin de croix et avait été marquée par ce cercle qu’on lui avait dit représenter la porte du tombeau vide en guise de quinzième station.

Six mois plus tard, Souad demande le baptême. Accompagnée par une sœur lors de son catéchuménat, elle dévore la Bible en quatre mois. Elle a le sentiment que la Bible répond à toutes ses questions. Souad se fait baptiser en avril 2012 avec sa fille, et choisit les prénoms de Thérèse et Bernadette comme prénoms de baptême pour elle et sa fille.

Aujourd’hui, Souad rend grâce pour sa paix profonde, elle avoue que tout a changé dans sa relation aux autres et à sa famille. Malgré son célibat, elle ne se sent plus seule et avoue que, sans Dieu, elle n’aurait jamais pu passer sereinement l’épreuve de la mort d’une de ses sœurs. Elle insiste sur le fait que c’est bien Marie qui l’a menée à Jésus, et que chacun se doit de chercher Dieu avec son cœur.

Camille Mino di Ca, récemment baptisée, s’est convertie à cinquante ans. Passionnée par les récits de conversion et les vies de saints, elle rédige pour Hozana et d’autres supports. Elle pratique l’écriture sous différentes formes, y compris la biographie, le théâtre, la poésie et la chanson.


Aller plus loin :

Goode Reema, Quand Dieu ouvre les portes. Une femme au cœur de l'action de Dieu dans le monde musulman, BLF EDITIONS, 2018.


En savoir plus :

  • Le site officiel du Dr. Ghaly (en arabe).
  • Le site Jesus-Islam.fr, fruit d’un groupe de travail protestant évangélique qui a pour but de mettre à disposition de quiconque s’intéresse à l’apologétique des ressources susceptibles de favoriser compréhension et respect mutuel entre musulmans et chrétiens, sans cacher leurs différences ou leurs divergences.
Partager cette raison

LES RAISONS DE LA SEMAINE