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TOUTES LES RAISONS DE CROIRE
La Bible
n°82

Palestine

1er siècle

84 détails du livre des Actes des apôtres sont confirmés par l’histoire et l’archéologie

Parmi les raisons de croire à la foi chrétienne, la fiabilité historique des Évangiles et des Actes des Apôtres joue un rôle fondamental. En effet, c’est grâce à cette fiabilité que nous pouvons savoir ce qu’a réellement dit et fait Jésus lors de son ministère. Chose intéressante, les recherches historiques et archéologiques récentes tendent de plus en plus à confirmer la fiabilité des écrits du Nouveau Testament. Par exemple, en ce qui concerne le livre des Actes, l’historien Colin Hermer a publié, il y a quelques décennies, un livre intitulé The Book of Acts in the Setting of Hellenistic History, qui montre, après analyse, en quoi 84 détails présents dans le livre des Actes sont avérés. Ces détails sont en effet corroborés par des sources externes qui proviennent de recherches archéologiques, maritimes, toponymiques, topographiques, et de rapports d’historiens non chrétiens de l’Antiquité.

© Unsplash/Timothy Eberly
© Unsplash/Timothy Eberly

Les raisons d'y croire :

  • L’auteur des Actes (Luc) rapporte un grand nombre d’événements, ou d’observations, avec une précision qui ne laisse aucun doute sur le fait qu’il en a été un témoin direct.
  • Par exemple, il utilise le terme approprié (politarchs) pour désigner les magistrats de Thessalonique (Ac 17,6). Il localise correctement la Lycaonie, où se trouvent effectivement les villes de Lystre et de Derbé (Ac 14,6). Il sait que les voyageurs de retour de Pergé fréquentaient souvent le port d’Attalia (Ac 14,25). Dans sa description du réquisitoire de Tertullus, il démontre qu’il connaît la procédure pénale provinciale en vigueur à cette époque (Ac 24,1-9). Il mentionne correctement Gallion comme étant le proconsul, résidant à Corinthe (Ac 18,12), et Ananias comme étant alors le grand-prêtre (Ac 23,2). Il connaît la profondeur de l’eau près de Malte (Ac 27,28), ainsi que l’emplacement d’un repère de marins, à Samothrace, non loin de Néapolis(Ac 16,11). Il est au courant des meilleures routes maritimes de l’époque, qui bordaient la Cilicie et la Pamphylie pour arriver à Myre (Ac 27,4-5), ainsi que des emplacements d’Amphipolis et d’Apollonia, où les voyageurs faisaient halte au cours de leur voyage vers Thessalonique (Ac 17,1).
  • Ces nombreux détails historiques impressionnants montrent que Luc était un historien sérieux,suffisamment bien renseignépour nous laisser un rapport historique précis et fiable des diverses actions de l’Église primitive.
  • Étant donné que l’auteur des Actes des apôtres est aussi l’auteur de l’Évangile de Luc, nous pouvons aussi conclure à l’historicité des faits rapportés dans ce dernier. Nous avons donc affaire à un historien méticuleux qui connaît ses sources, et qui est en mesure de nous transmettre des informations très fiables sur l’ensemble du ministère de Jésus.

Synthèse :

Parmi les détails historiques précis, pertinents et avérés, cités par Colin Hermer, nous pouvons mentionner :

1. La description de la traversée entre le port de Séleucie et ceux de Chypre (Ac 13,4-5) ;

2. La désignation du port de Paphos (à Chypre) pour se rendre à Pergé (Ac 13,13) ;

3. La localisation des villes de Lystre et Derbé, en Lycaonie (Ac 14,6) ;

4. La langue parlée à Lystre : le lycaonien (Ac 14,11) ;

5. La référence à Zeus et Hermès, dieux connus pour être associés à la ville de Lystre (Ac 14,12) ;

6. La mention du port d’Attalia, par lequel transitaient les voyageurs de retour de Pergé (Ac 14,25) ;

7. La description ordonnée de la route de Derbé à Lystre, en provenance de Cilicie. (Ac 15,41 ; 16,1) ;

8. La mention de la ville de Troas (Ac 16,8), dont le nom a été ensuite changé en Eski Stambul ;

9. L’emplacement d’un repère de marins, à Samothrace, à proximité de Néapolis (Ac 6,11) ;

10. La description de la colonie romaine Philippes, qui appartient au district de Macédoine, et l’identification de son port nommé Néapolis (Ac 16,11-12) ;

11. L’emplacement de la rivière Gangites, près de Philippes (Ac 16,13) ;

12. L’identification de la ville de Thyatire comme centre de teinture (Ac 16,14), attestée par au moins sept inscriptions de la ville ;

13. L’emploi pertinent du terme « stratège » pour désigner les magistrats de la colonie (Ac 16,22), de même que celui d’ « archonte », employé au verset 19 ;

14. Les emplacements d’Amphipolis et d’Apollonia (des villes situées à environ 48 kilomètres l’une de l’autre), où les voyageurs s’arrêtaient quelques nuits lors de leur voyage vers Thessalonique (Ac 17,1) ;

15. La présence d’une synagogue à Thessalonique (Ac 17,1) confirmée par une inscription du IIe siècle apr. J.-C.

16. Le terme approprié (politarchs) utilisé pour désigner les magistrats de Thessalonique (Ac 17,6) ;

17. La désignation du bateau comme moyen le plus pratique pour atteindre Athènes (Ac 17,14-15) ;

18. La présence abondante d’idoles à Athènes (Ac 17,16) ;

19. La référence à une synagogue d’Athènes (Ac 17,17) ;

20. La mention de l’existence de débats philosophiques dans l’Agora (Ac 17,17), chose parfaitement caractéristique de la vie athénienne ;

21. L’utilisation du mot athénien « Aréopage » (Ac 17,19) pour qualifier l’organe judiciaire ;

22. La mention d’un autel dédié à un « Dieu inconnu » (Ac 17,23) : de tels autels seront mentionnés plus tard par Pausanias et Diogène Laërce ;

23. La description de la réaction (moqueries) des philosophes grecs (Ac 17,32), dont on sait qu’ils niaient la résurrection corporelle ;

24. Le terme « aréopagite » (Aréios Pagos) est bien le titre donné à un membre du tribunal, à Athènes (Ac 17,34) ;

25. La présence d’une synagogue à Corinthe (Ac 18,4) ;

26. La désignation de Gallion comme proconsul, résidant à Corinthe (Ac 18,12) ;

27. Le bêma (estrade du tribunal), qui surplombe le forum de Corinthe (Ac 18,16) ;

28. Le nom Tyrannos, qui est attesté, à Éphèse, par des inscriptions du Ier siècle (Ac 19,9) ;

29. Les sanctuaires et les images d’Artémis, bien décrites (Ac 19,24), sont abondants dans les preuves archéologiques ;

30. L’expression « la grande déesse Artémis », est une formulation attestée par des inscriptions à Éphèse (Ac 19,27) ;

31. La description du théâtre d’Éphèse comme lieu de rencontre de la ville (Ac 19,29) ;

32. Le titre de grammateus pour le secrétaire de la cité à Éphèse (Ac 19,35) ;

33. Le titre d’honneur neokoros, couramment autorisé par les Romains pour les grandes villes qui possédaient un temple de culte officiel (Ac 19,35) ;

34. Le terme he theos utilisé pour la désignation de la déesse (Ac 19,37) ;

35. Le terme agoraioi hemerai (Ac 19,38) pour décrire les assises et les magistrats qui tiennent la cour, sous la direction du proconsul ;

36. L’utilisation d’une désignation ethnique précise, Beroiaios (Ac 20,4), attestée dans les inscriptions locales ;

37. L’utilisation du terme ethnique caractéristique Asianos, signifiant « Grecs d’Asie » (Ac 20,4) ;

38. La dénomination de localités, d’Assos à Mitylène (Ac 20,14-15) ;

39. Le nom de la ville au pluriel neutre (Patara) (Ac 21,1) ;

40. La mention de la route maritime qui passe au large de Chypre, favorisée par des vents persistants du nord-ouest (Ac 21,3) ;

41. La description du voyage entre les villes de Ptolémais et Césarée (Ac 21,7-8) ;

42. La description d’un acte de piété typiquement juif (Ac 21,24) ;

43. La description de la loi juive qui interdit aux Gentils l’accès au temple de Jérusalem (Ac 21,28) ;

44. La station permanente d’une cohorte romaine (chiliarch), à Antonia, pour réprimer toute perturbation lors des fêtes (Ac 21,31) ;

45. L’escalier utilisé par les gardes à l’époque (Ac 21,35) ;

46. La méthode courante pour obtenir la citoyenneté romaine à cette époque : payer une grosse somme (Ac 22,28) ;

47. La réaction du tribunal apprenant qu’ils avaient ligoté un citoyen romain (Paul), et non tarsien (Ac 22,29).

48. La mention d’Ananias, le grand-prêtre de cette époque (Ac 23,2) ;

49. La localisation d’Antipatris, halte naturelle sur le chemin de Césarée (Ac 23,31) ;

50. La juridiction de la Cilicie (Ac 23,34) ;

51. La procédure pénale provinciale de l’époque (Ac 24,1-9) : description du réquisitoire de Tertullus ;

52. Le nom Porcius Festus (Ac 24,27) qui correspond exactement à celui donné par Flavius Josèphe ;

53. Le droit d’appel pour les citoyens romains (Ac 25,11) ;

54. La formule légale correcte (Ac 25,18) ;

55. La forme caractéristique de référence à l’empereur (Ac 25,26) ;

56. Les meilleures routes maritimes, qui bordaient alors la Cilicie et la Pamphylie, pour naviguer jusqu’à Myre (Ac 27,4‑5) ;

57. Le principal port où trouver un navire pour l’Italie (Ac 27,5-6) ;

58. Le passage lent vers Cnide, face au vent du nord-ouest (Ac 27,7) ;

59. La route la plus judicieuse à suivre, en tenant compte des vents (Ac 27,7) ;

60. Les emplacements de Beaux-Ports près de la ville de Lasaia (Ac 27,8) ;

61. Beaux-Ports était bien un port mal abrité en hiver (Ac 27,12) ;

62. La tendance habituelle des vents du sud à devenir soudainement des vents violents (Ac 27,13) ;

63. Le lieu précis, et le nom, de l’île Cauda (Ac 27,16) ;

64. Les manœuvres appropriées pour la sécurité du navire (Ac 27,16) ;

65. La capacité à prévoir les tempêtes lors de la dérive sur l’Adriatique (Ac 27,27), confirmée par de nombreux navigateurs expérimentés de la Méditerranée ;

66. Le terme précis (Bolisantes) pour prendre des mesures de profondeur (Ac 27,28) ;

67. La profondeur correcte de l’eau près de Malte est bien de 15‑20 brasses, c’est-à-dire 27 à 36 mètres (Ac 27,28) ;

68. La responsabilité sévère des gardes pour éviter qu’un prisonnier ne s’échappe (Ac 27,42) ;

69. Les habitants locaux et les superstitions de l’époque (Ac 28,4-6) ;

70. Le titre approprié de protos tēs nēsou (Ac 28,7) ;

71. La mention de Rhegium comme refuge pour attendre un vent du sud favorable pour traverser le détroit de Messine (Ac 28,13) ;

72. La localisation du forum d’Appius et des Trois Tavernes, étapes sur la voie Appienne (Ac 28,15) ;

73. La méthode de garde en vigueur en Rome, chez le soldat en charge de sa surveillance (Ac 28,16) ;

74. Les conditions d’emprisonnement, dont les frais de logis, acquittés par le détenu (Ac 28,30‑31).

Etc.

Terminons par un point majeur : le livre des Actes n’a jamais été pris à défaut sur aucun détail. Les historiens n’ont pu détecter aucune erreur historique dans ce que Luc nous a rapporté. C’est pourquoi l’historien A.N. Sherwin-White conclut : « Pour les Actes des Apôtres, la confirmation de l’historicité est écrasante... Toute tentative de rejeter son historicité doit maintenant apparaître absurde. Les historiens romains l’ont depuis longtemps considéré comme acquise. »

Matthieu Lavagna, auteur de Soyez rationnel, devenez catholique !


Aller plus loin :

L'article du site Internet Le bon combat « 84 faits prouvant l’historicité du livre des Actes » qui synthétise bien le livre de Colin Hemer, The Book of Acts in the Setting of Hellenistic History.


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