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Reliques
n°299

Turin (Italie, Piémont)

12 avril 1997

Le sauvetage miraculeux du Linceul de Turin

Le 12 avril 1997, un incendie ravage la cathédrale de Turin, dans laquelle est conservé le célèbre Saint Suaire. Les flammes menacent le reliquaire qui, protégé par un blindage de huit centimètres, contient la pièce de tissu, lorsque Mario, un pompier incroyant, poussé par une « voix » à se porter au secours du précieux objet, réussit à sauver le Linceul à l’aide d’une simple masse, ce qui, selon tous les experts, est physiquement impossible.

Duomo de la chapelle de Guarini, où est gardé le Saint Suaire, dans la cathédrale Saint-Jean-Baptiste à Turin. / © CC0, Daniele Bottallo.
Duomo de la chapelle de Guarini, où est gardé le Saint Suaire, dans la cathédrale Saint-Jean-Baptiste à Turin. / © CC0, Daniele Bottallo.

Les raisons d'y croire :

  • La venue de Mario, agnostique, sur les lieux de l’incendie ne peut qu’étonner : il n’est pas en service et il ignore que la cathédrale est en feu jusqu’au moment où, de façon fortuite, depuis sa fenêtre, il aperçoit des flammes surgir. De surcroît, il pense que le Linceul est un faux grossier. Mario téléphone à ses collègues non par crainte de la perte du Linceul, mais parce que, grâce à sa formation d’architecte, il connaît la valeur artistique de la chapelle Guarini, dans la cathédrale, où se trouve alors le Linceul.
  • Mario pénètre dans la chapelle malgré un incendie très violent. Il semble pour le moins étrange qu’un jeune père de famille risque sa vie et surmonte sa peur pour sauver un objet qu’il soupçonne d’être un faux !
  • Pour la première fois de sa vie, Mario est confronté à un phénomène inexplicable dès qu’il arrive sur les lieux du drame : une « voix » lui donne un ordre très clair, mais sans l’aliéner ni le déstabiliser le moins du monde. C’est une locution intérieure, répandue dans les annales de la mystique, qui n’a rien à voir avec une hallucination auditive. Concise, brève, limpide, positive (elle ne « juge » ni n’exige aucun acte loufoque), sans origine spatiale détectable, elle va réaliser ce qu’elle annonce : sauver le Linceul en dépit des dangers réels.
  • La voix mystérieuse est une réalité qui agit sur Mario à la façon d’un déclic, et demeure gravée dans sa mémoire depuis lors, tandis que les hallucinations vocales s’évaporent en général dans le court terme.
  • Mario entend la voix qui lui explique qu’il va avoir besoin d’un « marteau » pour ouvrir le reliquaire, car ce dernier est protégé par un blindage en verre de huit centimètres d’épaisseur. C’est inexplicable : le pompier ignore tout du reliquaire et de sa protection. Or, la voix lui parvient avant qu’il ne pénètre dans la chapelle de la relique, ce qui élimine une fois pour toutes l’hypothèse de l’autosuggestion ou celle de l’illusion.

  • Mario n’a pu entendre une voix « naturelle ». On estime à 60 décibels le bruit causé par une conversation entre deux personnes séparées de trois ou quatre mètres l’une de l’autre ; ce chiffre peut grimper jusqu’à 69 ou 70 décibels si les sujets s’éloignent ou s’ils haussent le ton. Aussi, pour que Mario ait confondu la voix de Jésus avec celle d’un collègue, il eût fallu que la parole de ce dernier ait couvert le vacarme épouvantable de l’incendie (entre 80 et 100 décibels), et que, surtout, ce collègue ait été réellement aux côtés de Mario dans la chapelle. Or, ni l’une ni l’autre de ces deux conditions n’ont été remplies : Mario s’est retrouvé seul face au reliquaire.

  • Malgré sa connaissance (livresque) des lieux, Mario se retrouve dans un bâtiment transformé en fournaise, sans éclairage hormis celui de sa lampe frontale ; blocs de pierre et débris brûlants jonchent le sol. Malgré ces conditions, il a la certitude de se « déplacer très vite » sans réfléchir à son itinéraire, son corps devenant anormalement « léger » ; ses pieds ne « touchant plus le sol ».

  • Mario évoque un autre fait incompréhensible : le coffret contenant le Linceul, qu’il a porté dans ses bras jusqu’à la sortie de la cathédrale, ne pesait « presque rien ».

  • Hormis quelques blessures sans conséquence, Mario sort de la cathédrale sans égratignures ni brûlures : ce phénomène est également inexplicable, malgré l’équipement de protection qu’il portait ce jour-là. En effet, son séjour dans l’édifice en feu a duré une quinzaine de minutes.
  • Lorsqu’il découvre le reliquaire, il constate que la « voix » a dit vrai : il ne pourra sauver le Saint Suaire sans défoncer l’épais blindage. À cet instant, il aperçoit dans la pénombre un pompier tentant de se frayer un chemin dans les décombres à l’aide d’une masse. Ce collègue lui confie l’outil et part sans attendre vers la sortie.
  • Mario frappe de toutes ses forces avec la masse, peut-être une centaine de fois, en vain. Pour la troisième fois, la voix se manifeste : « Frappe de côté ! » Au premier coup asséné sur la partie latérale du reliquaire, le blindage cède.

  • Lorsqu’il se saisit du reliquaire, Mario entend les « pleurs d’un enfant ». Or, c’est impossible, car tout le monde a été évacué et il n’y avait personne dans l’édifice depuis plusieurs heures. Il tend l’oreille et, malgré le vacarme de l’incendie, il perçoit distinctement des pleurs identiques qui proviennent « de l’intérieurdu Linceul ».

  • Quelques jours plus tard, les fabricants du reliquaire et plusieurs spécialistes de la protection révèlent à la presse qu’il était impossible à un individu normal d’ouvrir un blindage de huit centimètres d’épaisseur à coups de masse.
  • Ce miracle a provoqué la conversion de Mario, qui depuis ce jour donne des conférences dans toute l’Italie sur le Linceul de Turin.

Synthèse :

Au soir du 12 avril 1997, Mario Trematore, un pompier habitant à Turin (Italie, Piémont), marié et père de famille, n’est pas de service et se repose seul à son domicile. Son épouse, Rita, et leurs deux enfants, Jacopo et Chiara, sont sortis.

Peu après 22 heures, tandis qu’il fait déjà nuit, Mario est intrigué par des lueurs rougeâtres qu’il perçoit derrière l’une des fenêtres de son appartement. Il s’approche et découvre, dans l’obscurité qui a envahi la ville, un énorme brasier, à quelques centaines de mètres de son immeuble.

Le pompier se renseigne et apprend que la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin est en flammes. L’incendie est si terrible qu’une large partie de l’édifice semble perdu, en particulier la chapelle Guarini, édifiée au XVIIe siècle, dans laquelle est conservé le Linceul de Turin. La catastrophe causée par les flammes est très grave : il faudra vingt ans de travaux pour remettre le lieu en l’état.

À cette époque, Mario n’est pas croyant et ignore tout du Saint Suaire qui, selon lui, n’est qu’un faux. Il se souvient juste du Notre Père, vaguement appris lors de son enfance.

Mais il aime et connaît la chapelle Guarini, dont il a appris la valeur artistique lors de sa formation en architecture. Sans attendre, il décide de porter assistance à ses collègues qui tentent de circonscrire l’incendie, revêt sa combinaison protectrice, ses gants, son casque et accourt auprès des pompiers déjà en action.

Parvenu sur le lieu du drame, il est saisi d’un sentiment d’épouvante : « Jamais je n’avais vu un tel incendie. J’ai eu très peur, j’ai cru que j’allais mourir. Je regrettais vraiment d’être venu. Le Linceul ne m’intéressait pas », a-t-il expliqué plus tard.

C’est alors qu’il entend une voix mystérieuse dont il ignore la provenance, mais qu’il juge parfaitement claire et énergique : la voix d’un être vivant. Celle-ci dit : « Tu dois sauver le Linceul ! Vas-y, toi, tu le peux. »

Mario est comme figé. Autour de lui, c’est la panique. D’énormes blocs de marbre tombent sur le parvis de la cathédrale. La chaleur est effrayante.

La « voix » de Mario est comme un déclic : il demande à trois collègues de le suivre de loin dans la fournaise. Lui est déjà entré dans la cathédrale sans réfléchir davantage.

Mario se retrouve seul dans la chapelle Guarini. Il n’a pour tout équipement qu’une pince et des tenailles, et il ignore tout de la protection du Saint Suaire, en particulier sa vitre blindée de huit centimètres d’épaisseur. La voix se fait entendre à nouveau : « Il te faut un marteau ! »

Sans attendre, Mario ressort de la chapelle et fait une rencontre vraiment providentielle : un de ses collègues tente de se frayer un chemin dans les décombres à l’aide d’une masse. Il se saisit de cet outil et retourne devant le reliquaire.

Il tape de toutes ses forces sur le verre protecteur. Rien ne se passe. Il recommence, deux fois, dix fois, peut-être « cent fois », précisera-t-il ultérieurement, en vain. Autour de lui, la fournaise dévore tout. Dans quelques instants, il périra au milieu de ce qui aura été la chapelle du Linceul.

Pour la troisième fois, la voix surgit : « Frappe de côté ! » Mario lui obéit et, au premier coup asséné à cet endroit, le blindage cède. Sans attendre, il s’empare du coffre contenant le Linceul et fonce vers la sortie. C’est alors qu’il perçoit les pleurs d’un jeune enfant. Un enfant dans cet enfer ? C’est impossible ! Il constate alors que ces pleurs, bien réels, proviennent de « l’intérieur du Linceul » !

De façon inexplicable, sa peur s’est changée en joie. Il court à travers la nef, le coffret dans les bras. Ou pour dire les choses différemment, il « survole » littéralement l’espace qui le sépare de l’extérieur : son corps et le lourd coffret qu’il porte contre lui sont devenus anormalement légers. Lorsqu’il atteint l’extérieur, une foule de cinq mille personnes l’acclame comme un héros.

Il met une semaine à récupérer de ses fatigues. Mais il est sorti sain et sauf, sans brûlures ni traumatismes, d’un séjour d’une quinzaine de minutes dans un brasier énorme.

Quelques jours plus tard, les concepteurs du blindage du reliquaire et plusieurs experts en protection tiennent une conférence de presse au cours de laquelle ils affirment qu’il était impossible à un être humain de rompre un blindage de huit centimètres d’épaisseur à l’aide d’une masse et qu’en l’occurrence, cet exploit doit être « miraculeux ».

Miraculeuse est aussi la conversion de Mario, qui, depuis ce jour, est devenu un fervent catholique et un admirateur sans bornes du Saint Suaire, au sujet duquel il donne des conférences dans toute l’Italie. « La rencontre avec le Christ, à travers la récupération du Saint Suaire, a été une expérience extraordinaire et m’a permis d’entrer dans une relation intime avec lui », dit-il à celles et à ceux qui l’interrogent.

Patrick Sbalchiero


Au-delà des raisons d'y croire :

Personne n’a rendu compte rationnellement des faits suivants :

  • la céléritéde Mario dans un environnement très dangereux,
  • l’hyperlégèreté de son corps,
  • son insensibilité à la chaleur et aux flammes durant les longues minutes que dure son séjour dans la cathédrale (malgré son équipement professionnel),
  • la voix qui, à trois reprises, lui indique, avec une précision fulgurante, ce qu’il doit faire,
  • les pleurs enfantins dont il localise la source à l’intérieur du reliquaire,
  • et sa conversion subite, qui n’est pas l’expression d’un choc émotionnel ou l’effet de l’autosuggestion, mais bien un changement de vision du monde et de vie radical et définitif.

Aller plus loin :

L’article de Mario Trematore, « Le Linceul sauvé des flammes ».


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