Confirmation à Tixtla de la réelle présence de Jésus dans l’Eucharistie

Synthèse :

C’était il y a moins de vingt ans, le 21 octobre 2006 à Tixtla, au Mexique. Plus de six cents personnes participent à un week-end de retraite spirituelle animé par deux prêtres, Leopoldo Roque et Raymondo Reyna Esteban, surnommé père Rayito. Ce dimanche-là, la messe est célébrée dans une salle municipale, car les six cents participants ne rentrent pas dans la petite église de Saint-Martin-de-Tours. Deux religieuses aident à donner la communion, durant laquelle les catholiques s’approchent pour recevoir Jésusprésent dans les hosties consacrées.

Soudain, sœur Arely Marroquin, l’une des deux religieuses, s’arrête et pâlit devant les fidèles qui font la queue. Elle retourne à l’autel les yeux en larmes, va voir le père Rayito et lui montre le ciboire qu’elle tient dans les mains, et dans lequel une des hosties est tachée de sang. Le petit rond a désormais une texture humide et friable, à tel point que lorsqu’on le touche délicatement, un petit fragment se détache. Les pères Rayito et Leopoldo se parlent rapidement, jusqu’à ce que le père Rayito s’exclame à haute voix : « C’est un miracle ! » et montre à toute l’assemblée l’hostie, de laquelle coulent quelques gouttes de sang frais. Les gens sont émus, certains applaudissent, certains pleurent.

À partir de 2009, à la suite du miracle intervenu pendant la messe, plusieurs échantillons de l’hostie sont prélevés pour analyse. C’est l’équipe de Castanon Gomez, réputée pour son professionnalisme et sa rigueur, qui est mandatée pour superviser le tout. Comme pour Buenos Aires, des échantillons sous scellés sont envoyés à plusieurs laboratoires scientifiques indépendants, en aveugle, c’est-à-dire sans préciser que les échantillons sont en fait des parcelles d’hostie.

Après plusieurs années d’enquête, le 25 mai 2013, dans l’auditorium Sentimientos de la Nacion de Chilpancingo, une conférence filmée est organisée pour présenter au grand public toutes les conclusions de l’enquête scientifique.

Premièrement, du sang humain a bel et bien été trouvé sur l’hostie. Le laboratoire « Gene-Ex », à La Paz (Bolivie), a notamment confirmé la présence d’hémoglobine, une protéine présente dans les globules rouges du sang.

De plus, deux études distinctes, suivant différentes méthodes, ont abouti à une même conclusion : le sang humain provient de l’intérieur même de l’hostie en pain. Le docteur Eduardo Sanchez Lazo, directeur du laboratoire Corporativo Médico Legal, à Mexico, a en effet montré qu’il était impossible que du sang provenant de l’extérieur puisse imprégner de cette façon l’hostie.

Les autres conclusions communes des laboratoires sont que le sang est de groupe sanguin AB (comme sur l’hostie de Lanciano ; à Buenos Aires en revanche, le groupe sanguin n’a pas été recherché).

Ensuite, l’échantillon analysé correspond, là encore, non pas à du pain, mais à un muscle cardiaque, qui aurait beaucoup souffert ou aurait subi un traumatisme. Le docteur Marco Blanquicett Anaya, cardiologue du Nuevo Hospital Bocagrande, en Colombie, affirme que la personne ayant eu ce cœur devait avoir subi soit un infarctus soit un stress physiologique intense.

En février 2010, soit presque quatre ans après le miracle, l’ingénieur Fernando Rodriguez Pérez, un expert en imagerie, vient à Tixtla et visite la chapelle dans laquelle l’hostie est conservée. Il installe ses instruments à quelques mètres de l’autel : il dispose d’un microscope numérique à haute puissance émettant de la lumière blanche et ultraviolette. Son étude de balayage au microscope révèle que du sang frais est encore présent dans la portion tachée de l’hostie, sous la couche superficielle de sang visiblement coagulé. C’est une découverte impressionnante, étant donné que plusieurs années se sont écoulées depuis que le miracle a eu lieu.

L’épaisseur de l’hostie est ensuite examinée avec une technique de lumière infrarouge. La conclusion est la même que celle des études précédentes : le sang provient bien de l’intérieur de l’hostie. Ainsi, la question qui inquiétait l’évêque avant que soient menées les enquêtes peut trouver une réponse ferme : la tache rouge n’a pas été ajoutée par une personne mal intentionnée. Les formes et les mouvements des écoulements et imprégnations à l’intérieur de l’hostie le montrent.

Enfin, dernier élément, mais non des moindres, la présence de globules blancs vivants a été détectée, comme à Buenos Aires et Sokolka. Chose parfaitement incroyable car les globules blancs ne peuvent survivre que quelques minutes, voir quelques heures, une fois séparés de l’organisme vivant et sans technique de conservation particulière. Et pourtant, trois ans plus tard, les scientifiques ont pu trouver plusieurs globules blancs vivants. L’un d’entre eux, qu’on appelle un macrophage, a même été vu sous microscope, sur une lame de verre, en train d’engloutir des débris graisseux.

Bref, les conclusions du miracle de Tixtla ressemblent fortement à celles de Buenos Aires et sont tout aussi impressionnantes ; néanmoins, le miracle s’est produit dans un autre pays et a été analysé par d’autres scientifiques. Il s’agit d’un miracle additionnel, extrêmement bien attesté, confirmant une fois de plus que Jésus est présent dans l’eucharistie.

Aller plus loin :

Franco Serafini, A Cardiologist Examines Jesus, Sophia Institute Press, 2021.

En savoir plus :

• La vidéo parue sur la chaîne YouTube Ignis : L’enquête ultime sur les miracles eucharistiques.
• La conférence de mai 2013, au cours de laquelle les chercheurs exposent les résultats de l’enquête.
• Le dossier composé par Carlo Acutis sur ce miracle.