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TOUTES LES RAISONS DE CROIRE
Les anges et leurs manifestations
n°350

Mont Athos

Le 11 juin 982

La révélation de l’Axion estin par l’archange Gabriel

Selon la tradition orthodoxe, un moine visiteur inconnu, accueilli un vendredi soir dans un monastère du mont Athos, se retrouva à l’aurore à chanter l’office du samedi et, avant que ne fût entamé l’hymne « Plus vénérable que les chérubins » devant l’icône de la Mère de Dieu, l’étranger s’écria : « Il est digne en vérité de te célébrer ô Mère de Dieu, toujours bienheureuse et très pure Mère de notre Dieu ... » Surpris d’entendre ce chant pour la première fois, on lui demanda de l’écrire, et, comme ils ne trouvaient pas de papier, le moine grava profondément et sans peine, de son doigt, l’hymne sur une tuile en pierre. Avant de disparaître, il ajouta : « Chez nous, on chante comme cela. » Les moines l’identifièrent à l’archange Gabriel et l’histoire se diffusa largement. Elle fut rapportée au patriarche de Constantinople, Nicolas Chrysobergès et aux empereurs Basile et Constantin Porphyrogénète. Peu de temps après, ces paroles magnifiques qui commencent par Axion estin (ce qui signifie « Il est digne… ») furent incluses partout dans la liturgie orthodoxe. L’icône devant laquelle avait eu lieu le miracle fut rebaptisée Axion estin et elle est, avec la Portaïtissa, la plus célèbre des icônes miraculeuses du mont Athos. Ce miracle de l’Axion estin eut lieu, selon la Tradition, en 982. Son récit fut mis par écrit en 1548, par le protos Séraphim, père spirituel de saint Denys de l’Olympe.

Axion estin au Mont Athos. /© oodegr.com
Axion estin au Mont Athos. /© oodegr.com

Les raisons d'y croire :

  • L’événement a été unanimement jugé si crédible que toutes les Églises orthodoxes ont décidé d’incorporer dans toutes leurs liturgies le rajout donné par l’archange Gabriel.
  • La beauté, la force, la noblesse et la justesse de ces paroles touchent les cœurs et plaident aussi en faveur d’une inspiration divine.

Synthèse :

Selon la tradition orthodoxe, à quelque distance de Karyès, la capitale de la petite république monastique autonome du Mont-Athos, en direction du monastère de Pantocrator, vivait un hiéromoine vertueux et son jeune disciple. Un samedi soir, l’ancien partit pour assister à la vigile célébrée, comme chaque semaine, à l’église du Protaton, laissant seul son disciple. Le soir venu, un moine inconnu frappa à la porte et le disciple l’accueillit pour la nuit. Ils se retrouvèrent à l’aurore, pour chanter l’office de l’Orthros dans la chapelle. Mais, lorsqu’ils parvinrent à la neuvième ode du canon du samedi, alors que le disciple entonnait devant l’icône de la Mère de Dieu l’hymne « Plus vénérable que les Chérubins et incomparablement plus glorieuse que les Séraphins, toi qui sans corruption enfanta le Verbe de Dieu, toi véritablement la Mère de Dieu, nous te magnifions », l’étranger la fit précéder des paroles suivantes : « Il est digne en vérité de te célébrer ô Mère de Dieu, toujours bienheureuse et très pure Mère de notre Dieu... » Surpris d’entendre ce chant pour la première fois, le disciple demanda à son hôte de l’écrire et, comme ils ne trouvaient pas de papier, le moine grava de son doigt l’hymne sur une plaque de pierre, profondément et sans peine. Il ajouta : « Chez nous, on chante comme cela », avant de disparaître.

Entendant à son retour le récit de cette apparition et voyant la plaque gravée, l’ancien comprit que le moine étranger n’était autre que l’archange Gabriel, et il alla faire part du miracle au protos de la Sainte Montagne et aux anciens. Ceux-ci envoyèrent la plaque au patriarche et à l’empereur, afin que l’hymne soit diffusée dans tout le monde orthodoxe, et ils transférèrent l’icône, devant laquelle avait eu lieu le miracle, dans l’église du Protaton, où elle siège depuis lors, derrière l’autel, comme souveraine, higoumène et protectrice de la Sainte Montagne. Cette icône de l’Axion estin est, avec la Portaïtissa, la plus célèbre des icônes miraculeuses du mont Athos, qui est « le Jardin de la Mère de Dieu ». Elle n’en est sortie qu’à trois reprises, pour être vénérée par le peuple, en 1963, 1985 et 1987, et elle reçut alors les honneurs dus à un chef d’État. Le lundi de Pâques, elle est portée en procession solennelle dans Karyès et ses environs, afin de sanctifier la nature et de protéger les habitants de tout mal et calamité.

Le miracle de l’Axion estin eut lieu, selon la Tradition, en 982. Son récit fut rédigé en 1548 par le protos Séraphim, père spirituel de saint Denys de l’Olympe.

Olivier Bonnassies


Au-delà des raisons d'y croire :

La place de la Vierge Marie dans le cœur de chacun devrait être aussi grande que celle qu’elle a dans le culte public de toutes les Églises apostoliques.


Aller plus loin :

L’article du père G. Poulos sur l’icône miraculeuse Axion estin.


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