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TOUTES LES RAISONS DE CROIRE
Les mystiques
n°209

Madrid et Poitiers

Entre 1920 et 1923

Sœur Josefa Menendez, apôtre de la miséricorde divine

Bien qu’encore méconnue en France, Josefa Menendez (1890 – 1923) est incontestablement une grande figure spirituelle de notre temps. D’origine espagnole, elle entre à trente ans au couvent des Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus, à Poitiers. C’est là que le Christ lui apparaît régulièrement et s’entretient avec elle, du 5 février 1920 à sa mort, le 29 décembre 1923. Il la veut « apôtre de sa bonté et de sa miséricorde », et lui demande de transmettre ses messages au monde entier : « Le monde ne connaît pas ma miséricorde et je veux me servir de toi pour la faire connaître. » Pendant les derniers mois de la vie de sœur Josefa, Jésus va lui dicter son Appel à l’Amour : « Je veux que le monde entier sache que je suis un Dieu d’amour, de pardon et de miséricorde. »

© CC0/wikimedia
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Les raisons d'y croire :

  • Sœur Josefa est une humble religieuse du Sacré-Cœur qui n’a aucune compétence théologique et travaille comme humble couturière. Il est donc impensable qu’elle ait pu inventer les messages de Jésus.
  • Les paroles de Jésus à sœur Josefa, lors de ses apparitions régulières, sont christologiques et ecclésialesparfaitement conformes à l’Évangile et à la doctrine de l’Église, sans rien ajouter d’essentiel à la Révélation, comme le note la Congrégation des rites dès 1928.
  • Sa brève vie religieuse est exemplaire par son humilité, sa confiance en Dieu, son obéissance à sa parole, par l’amour qu’elle met dans les petites choses de la vie ordinaire, et par l’offrande de sa vie. Elle s’est offerte dès son plus jeune âge à Jésus, qui en retour l’accompagne et la guide sur le chemin de la sainteté.
  • Sœur Josefa appartient à une chaîne de nombreuses et humbles « âmes choisies » par le Christ, pour être avec lui corédemptrices : il leur révèle son Divin Cœur, et leur propose de répondre amour pour amour. Le message de miséricorde de Jésus à sœur Josefa est précurseur et annonciateur du message de la miséricorde divine à sainte Faustine (1905 – 1938), qui la suit de peu.

  • Les messages de Jésus à sœur Josefa sont également très cohérents avec celui reçu par sainte Marguerite-Marie Alacoque (1647 – 1690). Jésus dit à Marguerite-Marie que le culte du Sacré Cœur donne « le désir de rendre amour pour amour à l’amour rédempteur bafoué et méprisé, (en particulier dans l’eucharistie) par ceux-là mêmes qui auraient dû davantage l’aimer (c’est-à-dire les consacrés) », et il dit à sœur Josefa : « Je veux que le désir et le besoin de réparer se réveillent et grandissent parmi les âmes fidèles et les âmes choisies, car le monde a péché. » 

  • Après vérification de la guérison soudaine et durable d’une religieuse missionnaire (à la suite d’une neuvaine à sœur Josefa), le cardinal Eugenio Pacelli, futur pape Pie XII, approuve les messages et autorise la parution du livre Un Appel à l’Amour, envoyant une lettre autographe à mère Vicente, supérieure générale de la Société du Sacré-Cœur : « Ma Révérende Mère, je ne doute pas que le Sacré Cœur de Jésus n’ait pour agréable la publication de ces pages, toutes pleines du grand amour inspiré par sa grâce à sa très humble servante Maria Josefa Menendez ; puissent-elles contribuer efficacement à développer en beaucoup d’âmes une confiance toujours plus complète et plus aimante dans l’infinie miséricorde de ce Divin Cœur envers les pauvres pécheurs que nous sommes tous. C’est le vœu que je forme en vous bénissant, vous et toute la Société du Sacré-Cœur » (mars 1938).

  • En janvier 1944, Mgr Saliege, archevêque de Toulouse, donne le nihil obstat et l’imprimatur à une édition plus complète dans laquelle mère Marie-Thérèse de Lescure, qui fut la supérieure de sœur Josefa à Poitiers, a rassemblé ses souvenirs et ses notes. Il est édité en plusieurs langues, dont le chinois.
  • En 1947, deux cents évêques demandent au Saint-Siège l’ouverture d’un procès de béatification et obtiennent satisfaction.
  • Les religieuses du Sacré-Cœur ont gardé précieusement le bandeau frontal du voile de sœur Josefa, sur lequel se sont imprimées, sur la face extérieure, des gouttes de sang qui sont apparues à l’endroit où la Sainte Vierge, lors d’une apparition, a posé la croix du chapelet de sœur Josefa sur le bandeau.

Synthèse :

Née le 4 février 1890 à Madrid dans une famille chrétienne, Josefa Menendez est éduquée chez les religieuses du Sacré-Cœur. À onze ans, lors de sa première communion, elle veut « se donner toute à Jésus », et lui écrit sa consécration. À la mort de son père, elle travaille comme couturière pour assurer un revenu à sa famille. Elle tente plusieurs fois d’entrer au couvent, mais sa mère la retient. Elle apprend finalement que la Société du Sacré-Cœur cherche des vocations pour le noviciat du couvent de Poitiers, où elle entre le 4 février 1920. Le Christ lui apparaîtra pendant près de quatre ans et lui dictera ses messages, qu’elle consignera dans le livre Un Appel à l’Amour.

Jésus « modèle comme une cire molle » sa petite servante : il lui apprend l’humilité, l’obéissance et l’amour dans les petites tâches de sa vie quotidienne. « L’amour ne consiste pas seulement à dire : "Je vous aime, ô mon Dieu !" ; non, il agit parce qu’il aime, il fait tout en aimant. Je veux que tu aimes de la sorte, dans le travail comme dans le repos, dans la prière et la consolation comme dans la peine et l’humiliation, me prouvant sans cesse cet amour par tes œuvres, car c’est là l’amour»

Jésus fait entrer sœur Josefa dans son Cœur mystique ; il la fait littéralement plonger dans son Cœur embrasé et elle lui offre sa vie pour consoler son Cœur blessé et sauver des âmes. Jésus lui dit : « Vois comme mon Cœur se consume d’amour pour les âmes ! Toi aussi tu dois t’embraser du désir de leur salut. Je veux qu’aujourd’hui tu entres bien au fond de ce Cœur et que tu répares en union avec lui. Oui, nous devons réparer ! »

Après avoir éduqué sa petite servante dans l’humilité et l’obéissance à sa volonté, après lui avoir témoigné son amour et permis de plonger dans son Cœur miséricordieux, Jésus va commenter sa Passion à sœur Josefa, en lui expliquant ce qu’il ressentait et ce qu’il continue de vivre à chaque eucharistie. Il lui demande de l’aider à porter sa croix afin de réparer l’ingratitude des âmes. « Oui, Josefa, je ne veux que l’amour des âmes, mais elles me répondent par l’ingratitude. Je voudrais les combler de mes grâces, elles transpercent mon Cœur. Je les appelle, elles fuient loin de moi. »

Sœur Josefa accepte d’unir sa souffrance à celle du Christ : elle lui offre les tourments infligés par le démon, qui la violente régulièrement pour la décourager, la faire douter et l’empêcher de suivre le plan de Dieu. Elle offre aussi toutes les petites actions de sa vie monotone, faites par amour, dans une union intime et constante avec le Cœur du Christ. Jésus lui demande un abandon total à sa volonté, par amour : « Je n’ai pas besoin de tes forces, mais de ton abandon. »

Jésus s’adresse tout spécialement à la France : « Je veux répandre ma paix jusqu’aux extrémités du monde, mais d’une manière spéciale, sur cette terre bénie, berceau de la dévotion à mon Cœur […]. Oui, le monde, les nations excitent en ce moment la colère divine. Mais Dieu, qui veut régner par l’amour, s’adresse à ses âmes choisies et spécialement à celles de cette nation. Il leur demande de réparer, d’abord pour obtenir le pardon, mais surtout pour attirer de nouvelles grâces à ce pays qui a été le premier, je le répète encore, à connaître mon Cœur et à répandre cette dévotion. »

Jésus est miséricorde et il désire tellement pardonner. Il est un Dieu d’amour et attend avec impatience que les âmes reviennent à lui : « Je ferai connaître que la mesure de mon amour et de ma miséricorde envers les âmes tombées n’a pas de limites. Je désire pardonner […]. Je suis toujours là, attendant avec amour que les âmes viennent à moi. Qu’elles ne se découragent pas ! Qu’elles viennent ! Qu’elles se jettent dans mes bras ! Qu’elles ne craignent rien, je suis leur Père. »

Jésus, hostie vivante, nous attend au tabernacle :« J’aime à tel point les âmes, que J’ai donné ma vie pour elles. Pour leur amour, J’ai voulu rester emprisonné dans le tabernacle […]. Pauvres pécheurs, ne vous écartez pas de moi ! Nuit et jour je vous attends au tabernacle. Je ne vous reprocherai pas vos crimes, je ne les jetterai pas à votre face, mais je les laverai dans le sang de mes plaies. Ne craignez pas, venez à moi. Si vous saviez combien je vous aime ! »

Jésus demande à sœur Josefa de transmettre son Appel à l’Amourafin que les âmes aient confiance en lui, qu’elles consolent son Cœur et l’aident à réparer l’ingratitude et l’offense qui lui sont faites dans le monde :« Je parlerai d’abord pour mes âmes choisies et pour toutes celles qui me sont consacrées. Il faut qu’elles me connaissent, afin d’enseigner à celles que Je leur confie, la bonté et la tendresse de mon Cœur, et de dire à toutes que, si je suis un Dieu infiniment juste, Je suis aussi un Père plein de miséricorde. »

Le dernier message du Christ à sœur Josefa est pour ses âmes consacrées : « Que toutes s’appliquent donc à étudier mon Cœur et à approfondir mes sentiments. Qu’elles s’efforcent de vivre unies à moi, de me parler, de me consoler. Que leurs actions, elles les revêtent de mes mérites et les couvrent de mon sang. Que leur vie, elles la consacrent au salut des âmes et à l’accroissement de ma gloire […]. Qu’elles ne craignent pas, qu’elles espèrent en moi, qu’elles se confient en moi […]. Qu’elles disent au monde entier ma bonté, mon amour et ma miséricorde. […] Je demande trois choses à mes âmes consacrées : réparation, amour, confiance. »

Sœur Josefa rejoint son divin époux le 29 décembre 1923.

Jean-Pierre et Carole de Gasté


Aller plus loin :

Un Appel à l’Amour, messages du Sacré Cœur à sœur Josefa Menendez, Œuvre du Sacré-Cœur.


En savoir plus :

  • Un Appel à l’Amour, extraits, Œuvre du Sacré-Cœur, Téqui Éditeur.
  • Vie de sœur Josefa Menendez, Œuvre du Sacré-Cœur, réédition 2013 par Téqui.
  • Le Plus Bel Amour du Monde, Œuvre du Sacré Cœur.
  • Paroles d’Amour pour le monde, Œuvre du Sacré Cœur.
  • Plusieurs petits livrets : Le Rosaire de l’Amour ; La Passion de Jésus Christ ; Chemin de Croix enseigné à sœur Josefa le 28 mars 1923 ; Appel aux Âmes ; Réparation, Amour, Confiance et Les hommes savent-ils ?, édités par l’Œuvre du Sacré-Cœur.
  • La chaîne YouTube Messages du Sacré-Cœur de Jésus à Sœur Josefa.
  • La vidéo KTO TV du 8 avril 2012 : Josefa Menendez, un appel à l’Amour.
  • La vidéo de la chaîne YouTube Esprit Nouveau : Chemin de croix médité, donné par Jésus à sœur Josefa Menéndez.
  • Le film documentaire de Xavier Roujas : L’Œuvre du Sacré-Cœur présente Josefa Menendez et l’Appel à l’Amour.
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