Recevoir les raisons de croire
< Toutes les raisons sont ici !
TOUTES LES RAISONS DE CROIRE
Conversions de bouddhistes
n°618

Asie

1889 – vers 1929

Sâdhou Sundar Singh, moine itinérant indien

Sâdhou Sundar est né en 1889, au Pendjab, dans une famille de notables sikhs. Alors qu’il est encore adolescent, il se convertit au christianisme après une vision du Christ. Rejeté par sa famille, il adopte le mode de vie des sâdhous (sages indiens) pour annoncer un christianisme enraciné dans la culture indienne. Il prêche l’Évangile en Inde, au Tibet et en Asie en privilégiant dans son évangélisation le témoignage personnel. Il disparaît lors d’un voyage au Tibet en 1929.

CC0/wikimedia
CC0/wikimedia

Les raisons d'y croire :

  • Sâdhou Sundar est issu d’une famille sikhe du Pendjab. Alors qu’il ne connaît absolument pas Jésus, sa conversion est provoquée par une vision directe du Christ.
  • Sa conversion au christianisme conduit sa famille à le rejeter mais cela ne le fait pas changer d’avis.
  • Il a donné sa vie pour annoncer l’Évangile. Il n’a cherché aucun gain matériel ou autre. Au contraire, il a tout abandonné.
  • Au cours de sa vie, il a eu plusieurs expériences mystiques, notamment des visions spirituelles. Il écrit plusieurs ouvrages, dans lesquels il témoigne de celles-ci ; certaines décrivent des réalités célestes, l’enfer et des dialogues mystiques avec Jésus.
  • Il insiste sur l’expérience personnelle que chaque chrétien peut faire avec Dieu. Cette expérience ôte tout doute concernant l’existence de Dieu.

Synthèse :

Origines familiales et conversion

Sundar Singh naît en 1889 dans une famille de notables sikhs, dans le Pendjab (aujourd’hui situé au Pakistan). Très jeune, il s’intéresse aux questions religieuses et manifeste un vif intérêt pour la spiritualité. Il est d’abord initié aux textes sacrés hindous et sikhs. Après la mort de sa mère, il traverse une crise spirituelle intense.

Selon son propre témoignage, à l’âge de quinze ans, alors qu’il envisage de se suicider, il a eu une vision du Christ. Ce moment marque un tournant décisif dans sa vie : il se convertit au christianisme. Cette décision a comme conséquence l’hostilité radicale de sa famille, qui le rejette. Il choisit alors de mener une vie de moine itinérant (sâdhou) chrétien, à la manière des renonçants hindous.

Sundar Singh adopte la robe ocre des sâdhous, marche pieds nus et refuse les possessions matérielles et la sécurité. Il parcourt l’Inde, le Tibet, l’Afghanistan et d’autres régions d’Asie, prêchant l’Évangile dans un style contemplatif et mystique, profondément enraciné dans la culture indienne.

 

Théologie et spiritualité

La théologie et la spiritualité de Sundar Singh sont fortement influencées par leSermon sur la montagne, qu’il cite souvent comme le cœur de l’Évangile. Il insiste aussi sur la personne vivante du Christ et l’importance pour le chrétien d’avoir une expérience directe de Dieu, à travers la prière, la souffrance, et la contemplation.

Il écrit plusieurs ouvrages et témoigne de ses visions spirituelles, dont certaines décrivent des réalités célestes, l’enfer et des dialogues mystiques avec Jésus.

 

Évangélisation

Afin de toucher ses contemporains, Sundar Singh adopte le mode de vie des sâdhous hindous pour annoncer le Christ : vie pauvre, mendicité, marche à pied, solitude, prière et contemplation. Il inscrit la révélation chrétienne au sein de la culture indienne et s’adresse aux gens en langues locales (ourdou, hindi, punjabi…).

Contrairement aux missions classiques fondées sur la prédication doctrinale ou la conversion collective, Sundar Singh privilégie la prière silencieuse, qui lui vaut souvent une profonde écoute et le témoignagepersonnel : il raconte sa propre expérience de Christ, en insistant sur l’amour, la paix intérieure et la communion avec Dieu. Il pratique régulièrement le dialogue interreligieux, souvent sous la forme de débats avec des hindous, des sikhs, des musulmans et des bouddhistes.

 

Zones de mission

Il sillonne particulièrement le Pendjab, les plaines du Gange et les contreforts de l’Himalaya, où il dialogue avec des sages hindous, des sikhs, des musulmans. Il connaît bien les ashrams et parfois y séjourne pour des retraites silencieuses. Le Tibet est l’un des lieux centraux de sa mission. Il y effectue plusieurs voyages entre 1908 et 1929, parfois dans des conditions extrêmes. Il y est souvent persécuté, emprisonné, battu, mais refuse de fuir. Il dit que le silence des montagnes et la foi simple des Tibétains résonnent avec son appel. Son amour du Tibet est tel qu’il y retourne régulièrement, malgré les dangers, et y disparaît lors de son dernier voyage en 1929.

David Vincent est doctorant en histoire des religions et anthropologie religieuse à l’École Pratique des Hautes Études.


Aller plus loin :

Friedrich Heiler, The Gospel of Sadhu Sundar Singh, Lucknow Publishing House, 1970. Peut-être consulté en ligne.


En savoir plus :

Partager cette raison

LES RAISONS DE LA SEMAINE