Enquêtant sur la résurrection du Christ, un journaliste athée se convertit

Synthèse :

Tout commence en automne 1979, lorsque l’impensable fait irruption dans la vie de Lee Strobel, ce journaliste américain de haut vol, chroniqueur judiciaire au Chicago Tribune. Alors que Lee, sceptique de toujours et athéerevendiqué, se tient fièrement à distance de toute « bondieuserie », sa femme, Leslie, lui annonce un jour cette tragédie : la voici devenue chrétienne ! Pour Lee, cette nouvelle est un véritable tremblement de terre. Comment diable sa propre femme a-t-elle pu se laisser convaincre par ces mythes et légendes que constitue le christianisme ?

D’abord réticent, sinon méfiant envers le choix de Leslie, Lee est pourtant interpellé et même impressionné par l’évolution positive qu’il constate dans le comportement de sa femme. Cela le questionne au point qu’il décide, sans en référer à Leslie, de se lancer dans sa propre quête spirituelle. Davantage qu’une quête, il s’agit même d’une enquête… une enquête colossale, visant à tester, à mettre à l’épreuve les fondementsrationnels de la foichrétienne. « Repoussant de mon mieux mes intérêts personnels et mes préjugés, j’ai lu des livres, interrogé des spécialistes, posé des questions, analysé l’histoire, exploré l’archéologie, étudié la littérature de l’Antiquité, et, pour la première fois de ma vie, j’ai décortiqué la Bible verset par verset », témoigne-t-il. « Je me suis plongé dans cette affaire plus énergiquement que dans n’importe quel article de ma carrière, à l’aide de ma formation judiciaire reçue à Yale et de mon expérience de chroniqueur judiciaire au Chicago Tribune. Et, avec le temps, les indices historiques, scientifiques, philosophiques et psychologiques ont commencé à m’orienter vers l’impensable » (Jésus : l’enquête, p. 15).

En effet, après une enquête de près de deux ans et un itinéraire intellectuel et spirituel de vingt et un mois, un changement intérieur irréversible se produit chez Lee le 8 novembre 1981 : « À la lumière des faits convaincants que j’avais découverts pendant mon enquête, face à cette avalanche d’indices de première grandeur dans le procès du Christ, la grande ironie était qu’il me faudrait désormais beaucoup plus de foi pour conserver mon athéisme que pour faire confiance à Jésus de Nazareth » (Jésus : l’enquête, p. 303). Alors que Lee était certain de l’irrationalité de la foi chrétienne, l’accumulation d’indices convergents en faveur de la vérité du christianisme s’impose à lui au point de ne plus pouvoir les balayer d’un revers de main.

Lee décide de rendre les armes, de faire le grand saut et de basculer dans la foi. Quelque temps plus tard, dans les années 1990, Lee décide de poursuivre son enquête, pour la rendre encore plus vaste et encore plus fouillée : « Pour cette quête de la vérité, je me suis servi de mon expérience de chroniqueur judiciaire pour envisager de nombreuses catégories de preuves : témoignages oculaires, indices documentaires, éléments de confirmation et de contradiction, indices scientifiques, psychologiques, circonstanciels, et même, oui, même les empreintes digitales… » (Jésus : l’enquête, p. 16). Au cours de cette enquête, Lee met en effet à l’épreuve la fiabilité du « dossier chrétien », sous l’angle de l’histoire, l’archéologie, la psychologie, la médecine, la théologie.

Pour cela, l’enquêteur sillonne le pays et interroge treize spécialistes incontestés de ces diverses disciplines, des chercheurs de renommée internationale, à travers des entretiens sans concession. « J’ai parcouru le pays en tous sens, du nord au sud, de l’est à l’ouest, pour recueillir leurs avis d’experts, les mettre à l’épreuve de mes objections de sceptique, les forcer à défendre leurs points de vue par des faits solides et des arguments convaincants, et les soumettre aux questions que vous pourriez justement leur poser si vous en aviez l’occasion »(Jésus : l’enquête, p. 16).

Après une première série d’entretiens, la fiabilité des Évangiles et la solidité du témoignage des premiers chrétiens se révèlent incontestables : « Après avoir entendu Blomberg établir la fiabilité fondamentale des documents néotestamentaires, écouté Bruce Metzger confirmer leur transmission fidèle tout au long de l’histoire et Edwin Yamauchi démontrer que les historiens antiques et autres les corroboraient abondamment, après l’exposé de John Mc Ray montrant comment l’archéologie vient en renforcer le caractère irrécusable, je n’avais plus qu’à être d’accord avec Wilson... » (Jésus : l’enquête, p. 121).

Ensuite, après s’être interrogé sur la fiabilité des Évangiles et la personnalité de Jésus, Lee décide de s’attaquer à une doctrine du christianisme qui, si elle venait à être ébranlée, ferait s’écrouler toute la foi chrétienne : la résurrection du Christ. Est-il vraiment rationnel d’y croire ? « Jésus a été tué sur la Croix – Alexandre Metherell avait éclairci cette question avec beaucoup de réalisme. Sa tombe était vide le matin de Pâques – William Lane Craig avait levé tous les doutes là-dessus. Ses disciples, et d’autres, l’ont vu, touché, ont mangé avec lui après la résurrection – Gary Habermas avait monté son dossier avec une abondance de pièces à conviction » (Jésus : l’enquête, p. 275). Là encore, la conclusion s’impose : la résurrection du Christ est l’hypothèse la plus satisfaisante rationnellement. Certes, il ne s’agit ni de preuve à cent pour cent, ni de certitude mathématique, mais d’un ensemble d’indices convergents pointant vers une seule conclusion possible : il est plus rationnel de croire en la résurrection du Christ que de ne pas y croire. L’enquête peut donc prendre fin et le procès du Christ, livrer son verdict : la foi chrétienne tient debout, et solidement !

Au-delà des raisons d'y croire :

« À vous, maintenant ! » À l’issue de son livre Jésus : l’enquête, Lee Strobel nous invite à nous positionner en ouvrant, à sa suite, le « dossier Jésus » afin de mener notre propre enquête, avec sérieux et rigueur, sur les fondements historiques et rationnels de la foi chrétienne ; puis, à l’issue de cette enquête, à avoir le courage et l’honnêteté de donner notre propre verdict, quand bien même cela bouleverserait notre vie !

Aller plus loin :

Lee Strobel, Jésus : l’enquête, éditions Vida, 2018.

En savoir plus :

• Le film de Jon Gunn Jésus, l’enquête, 2017.
• L’article de Serge Carrell, paru sur le site Internet lafree.info, 15 avril 2019 : « Jésus : l’enquête, un livre et un film qui vous emmènent chez les spécialistes évangéliques du Nouveau Testament ».