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Reliques
n°305

XXe et XXIe siècles

Étude comparative des sangs des reliques du Christ

Depuis les années 1970, un grand nombre de tests scientifiques ont été réalisés sur les « miracles » eucharistiques et les reliques relatives au Christ, comme le Suaire de Turin ou la Tunique d’Argenteuil. Ces analyses révèlent des choses fascinantes quant à la nature du sang observé sur ces tissus et impliquent des événements statistiquement miraculeux.

© CC0 pxhere.
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Les raisons d'y croire :

  • Depuis 1970, les moyens scientifiques modernes ont permis de réaliser des tests sur divers objets dits « miraculeux » comme le Linceul de Turin, le Suaire d’Oviedo, la Tunique d’Argenteuil et les miracles eucharistiques de Lanciano, Buenos Aires, Tixtla, Sokoloka et Legnica.
  • Parmi ces nombreuses analyses scientifiques, chaque fois que le groupe sanguin fut testé (Suaire de Turin, Tunique d’Argenteuil, Suaire d’Oviedo, morceau d’eucharistie de Lanciano et celui de Tixtla), les scientifiques ont unanimement pu conclure qu’il s’agissait du groupe sanguin AB, sans aucune exception.
  • Or il s’avère que le groupe sanguin AB est le type de sang le plus rare sur terre (et qu’il concerne seulement environ 5 % de personnes). Ainsi la probabilité d’obtenir 5 fois du sang AB sur des échantillons indépendants par pure chance est de (1/20)5 = 0,0000003125, c’est-à-dire une chance sur 3 200 000. En comparaison, la probabilité de mourir foudroyé par un éclair est estimée à seulement 1 chance sur 79 746 !
  • Il est donc très improbable que l’ensemble de ces miracles et reliques aient pu être tous falsifiés simultanément par des faussaires. D’autant plus qu’avant le XXe siècle, personne ne connaissait l’existence des différents groupes sanguins. Il aurait donc été en principe impossible de falsifier à la fois le Linceul de Turin, le Suaire d’Oviedo, la Tunique d’Argenteuil et l’hostie de Lanciano (VIIIe siècle).
  • L’explication la plus rationnelle de toutes ces données est que ces échantillons de sang proviennent bien d’une seule et même personne : Jésus de Nazareth.

Synthèse :

Certains doutent parfois de l’authenticité des reliques de la Passion (Suaire d’Oviedo, Tunique d’Argenteuil, Linceul de Turin) et des miracles eucharistiques (dont celui de Lanciano, qui remonte au VIIIe siècle). Par scepticisme, ils affirment que ces reliques ont dû être créées de toutes pièces par des faussaires du Moyen Âge. Or, à la suite des analyses scientifiques réalisées sur ces objets, notamment en se focalisant sur la question du groupe sanguin, il s’avère que l’hypothèse de la fraude peut être réfutée de plusieurs manières.

Voyons rapidement ce que disent ces analyses pour ces différents objets.

 

Lanciano (VIIIe siècle, analysé en 1970-1971)

Le miracle de Lanciano remonte au VIIIe siècle, en Italie. Le prêtre qui célébrait la messe vivait une période difficile dans sa foi et doutait de la vérité de la présence réelle du Christ dans l’eucharistie. C’est alors qu’au moment même où il prononça les paroles de la consécration, l’hostie qu’il avait entre les mains changea soudainement et se transforma en chair. Les restes de l’hostie ont été conservés et exposés dans un ostensoir dans l’église Saint-François de Lanciano. En 1970, le Vatican autorisa un examen médical précis de l’hostie, afin de vérifier l’authenticité du miracle. La mission fut confiée au docteur Edoardo Linoli, professeur d’anatomie, d’histologie, de chimie et de microscopie clinique et chef de service à l’hôpital d’Arezzo. Les prélèvements de la vieille hostie furent apportés au laboratoire, pour des analyses scientifiques qui durèrent plusieurs mois. Le compte rendu détaillé, présenté le 4 mars 1971, est absolument frappant : « 1. La "chair miraculeuse" est vraiment de la chair, constituée de tissu musculaire strié du myocarde. 2. Le "sang miraculeux" est du sang véritable. L’analyse chromatographique le démontre avec une certitude absolue et indiscutable. 3. L’étude immunologique démontre que la chair et le sang sont bien de nature humaine et la preuve immunohématologique permet d’affirmer avec toute objectivité et avec certitude que l’un et l’autre appartiennent au même groupe sanguin AB. 4. Les protéines contenues dans le sang sont normalement réparties dans un pourcentage identique à celui du schéma sérum-protéique du sang frais normal. 5. Aucune section histologique n’a révélé de traces d’infiltration de substances conservatrices, utilisées autrefois dans un but de momification. »

 

Tixtla (2006)

En ce qui concerne le miracle de Tixtla, qui eut lieu pendant une messe, le 22 octobre 2006, les scientifiques ont pu y déceler de l’hémoglobine humaine (présente uniquement dans les cellules de sang). Tout cela devant une caméra en état de marche. Le Dr Castagnon Gomez se chargea d’observer en 2009 les investigations sur l’hostie qui s’était mise à saigner trois ans auparavant. Il envoya à deux laboratoires différents les échantillons qu’il avait lui-même récoltés, et les résultats conclurent simultanément que le sang était également de type AB. Cela fut ultérieurement confirmé en 2010 par le laboratoire Gene-Ex (Bolivie), sous la direction de la Dr Susana Pinelle Prado, de La Paz (qui ne savait pas d’où provenait l’échantillon qu’elle analysait). Mieux encore, le Dr Pinell Prado a pu découvrir lors de ces tests en laboratoire que le rhésus du sang (Rh) était négatif.

 

Le Linceul de Turin

En ce qui concerne le Linceul, les scientifiques John Heller et Alan Adler ont réalisé des tests entre 1980 et 1981. Ces tests ont tout de suite montré que le sang était d’origine humaine. Le professeur Pierluifi Baima Bollone assura en 1982, après avoir analysé douze morceaux différents récupérés le 9 octobre 1978, que le sang était bien d’origine AB.

En 1984, il put confirmer ce résultat avec une méthode d’analyse encore plus rigoureuse en utilisant la technique de l’immunofluorescence grâce à des anticorps spécifiques (anti-A, anti-B puis anti-O). En 1998, le sang AB fut encore confirmé par le Dr Leoncio Garza-Valdes à l’université de San Antonio (Texas).

 

Le Suaire d’Oviedo

Pour ce qui est du Suaire d’Oviedo, ce fut également le docteur Baima Bollone qui détermina qu’il était de sang AB, grâce à sept échantillons différents et avec une technique similaire à celle utilisée sur le Linceul de Turin. Ce même résultat fut confirmé par des analyses indépendantes réalisées en 1993 par les docteurs Villalain Blanco et Heras Moreno, et confirmées de nouveau par le docteur hématologiste Carlo Goldoni quelques mois plus tard sur une analyse indépendante.

 

La Tunique d’Argenteuil

Enfin, pour la Tunique d’Argenteuil, le professeur Gérard Lucotte, brillant généticien et expert de la Tunique, a réalisé deux investigations différentes pour déterminer le groupe sanguin présent sur la relique. La première fut réalisée en 1985 à l’occasion d’une étude menée par le docteur Saint Prix : elle confirma bien qu’il s’agissait d’un sang de type AB. La deuxième fut réalisée par le professeur Lucotte dans les années 2000 : il parvint à montrer par un test génétique sur les globules blancs que l’ensemble des globules rouges appartenait bien à la même personne (les globules rouges ne contiennent pas d’ADN, mais les globules blancs en contiennent et, si cet ADN est identique dans chacun des cas, alors ils appartiennent bien à la même personne).

 

En somme, dans tous les cas où un test sanguin a été réalisé (Lanciano, Tixtla, le Linceul de Turin, le Suaire d’Oviedo et la Tunique d’Argenteuil) le résultat a toujours été du sang de type AB. Ce résultat est absolument phénoménal ! Ces objets indépendants proviennent de différents endroits à différentes époques. Tout cela a des implications statistiques.

En 1954, le scientifique Arthur Mourant a publié les résultats d’une étude sur la répartition statistique des groupes sanguins effectuée sur plus de 500 000 personnes à travers le monde. Les résultats furent les suivants : le groupe AB est le plus rare, avec seulement moins de 5 % de la population. D’après le docteur Franco Serafini, dans la population mondiale d’aujourd’hui, les proportions de répartition seraient les suivantes :

O : 40-45 %
A : 35-40 %
B : 4-11 %
AB : 1-5 %

Autrement dit, la probabilité qu’un être humain lambda soit de groupe sanguin AB est de moins d’une chance sur vingt !

Le fait que chacune des trois reliques de la Passion ainsi que les deux hosties de Lanciano et Tixtla soient du sang de type AB rend l’hypothèse de la fraude immensément improbable. En effet, même si l’on imaginait un gigantesque complot où des faussaires se seraient amusés à mettre du sang sur les hosties et les reliques, il serait très improbable qu’ils arrivent à tous trouver du sang AB. D’ailleurs, hormis le cas de Tixlta, les autres échantillons datent d’une époque où personne ne savait que les groupes sanguins existaient ! Par conséquent, des affabulateurs voulant réaliser un canular n’auraient jamais pu choisir un sang de type AB spécifiquement puisqu’ils en ignoraient l’existence.

Un simple calcul mathématique permet de montrer à quel point il est inconcevable que tout cela se produise par pure chance. Étant donné que la probabilité qu’une personne ait un groupe sanguin AB est d’environ 0,05 (1 chance sur 20), la probabilité d’obtenir deux fois un sang de type AB est de 1/(20*20) = 1/400= 0,0025.

De même, la probabilité que des affabulateurs médiévaux aient réussi à falsifier à la fois le Suaire de Turin, le Suaire d’Oviedo et la Tunique d’Argenteuil en y déposant du sang de type AB est de (1/20)3 c’est-à-dire 1/8000 = 0,000125.Sans oublier que ces trois affabulateurs auraient dû réaliser ces opérations « coups de chance » à plusieurs siècles d’intervalle et à des milliers de kilomètres d’écart, sans même connaître l’existence des différents types de groupes sanguins !

Détail intéressant : dans le cas de l’hostie de Tixlta, le rhésus (Rh) fut testé pour la première fois et était négatif, ce qui devrait encore faire diminuer la probabilité de la fraude. En effet, comme le remarque le cardiologue Franco Serafini : « Je rappelle que seuls 15 % des personnes sur terre ont un Rh négatif. Après calculs, la probabilité qu’un être humain soit simultanément de groupe sanguin AB et de Rh négatif est seulement de (0,05*0,15 = 0,0075), c’est-à-dire seulement 1 personne sur 133 » !

Ainsi, en prenant en compte cette dernière donnée, la probabilité d’obtenir de tels résultats par pure chance est en réalité de ((1/20)4)*(1/133) = 0,000000046875, c’est-à-dire 1 chance sur 21 333 333.

Matthieu Lavagna, auteur de Soyez Rationnel, devenez catholique ! (2022), Les travers de la zététique (2023) et Non le Christ n’est pas un mythe ! Libre réponse à Michel Onfray (2024).


Aller plus loin :

Franco Serafini, A Cardiologist Examines Jesus, Sophia Institute Press, 2019.


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